Friday, June 22, 2007

Enfin condamné !

Voici les diffamations de l'époque faites par VIGNALE sur Yann Moix


Yann Nique : sosie officiel du réalisateur de PODIUM : Yann Moix
A LA DÉCOUVERTE D'UN MÉTIER MÉCONNU : SOSIE DE YANN MOIX !

mercredi 18 février 2004


Rencontre exclusive (chez lui à Pouilly-les-oies dans le Cavaldos) avec le sympathique Yann Nique (de son vrai nom Serge Letronc) , sosie officiel du très médiatique Yann Moix, et aussi son plus fidèle soutien depuis le bide littéraire de son "Podium".

Voici l'histoire folle et magique d'un petit plombier (après avoir été apprenti pompiste pendant 4 ans) devenu double inspiré d'un héros moderne. Yann Nique dit tout au Mague sans se la jouer vedette à Paris. Un exemple à suivre...

Pour vos banquets, hospices, communions, enterrements de vies de jeunes garçons, de filles ou de transgenres, offrez-vous les services d'un professionnel de l'humour et de la littérature : Yann Nique.

Le site Internet de Yann Nique

Le Mague : Alors qu'est-ce que ça fait d'être le sosie officiel de Yann Moix ?

C'est une belle satisfaction, une finalité dans mon cheminement individuel, personnel, identitaire, intime et rien qu'à moi(x) que j'ai. Mais je vous avoue que j'ai longtemps cherché ma voie avant de poser ma voix pour singer mon maître, avant d'apprendre par cour ses blagues pas drôles et de relire toute la bibliothèque rose, de faire ma crotte comme lui chaque matin. Pendant longtemps je voulais être Childeric, le grand gars roux qui présentait un top musical il y a plus de 10 ans à la télé, mais j'avais pas le physique. Je me suis donc rabattu sur Bézut (un gars de la classe qui avait de la classe) quelques années dans les MJC de province mais nos différences génétiques faisaient trop rire l'assemblée, je me sentais mal et je trouvais que le béret me boudinait un peu les sourcils. C'est là que j'ai eu une révélation ; ma vie, mon show ce serait Peter Lore (« M. le Maudit » de Fritz Lang) ou Yann Moix. J'ai bien senti que c'est là que se jouait mon plus destin fabuleux. C'est en devant sosie de Yann et président et unique petit membre de son fan club que je suis devenu enfin moi(x)-même.

Que penses-tu du fabuleux écrivain Yann Moix justement ?

C'est un des plus beau parcours du siècle, voire même de la galaxie des mondes visibles. Imaginez un petit homme frisottant venu d'Orléans et jaloux de son frère, incapable de baiser pendant longtemps qui réussit à devenir l'intime des gens qu'il déteste, fallait oser. Se faire un prénom avec un nom aussi « égotix » c'est du génie à l'état pur ( et sans frotter). Il écrit comme on est constipé, c'est gras, lourd et souvent illisible, il dit « chié » aux conventions. Et puis faire un monument littéraire torché en hommage au dieu Caca, parler si bien de ses névroses et psychoses dans ses livres, aussi magnifiquement diriger une armée de nègres payés au Smic, c'est un sacré tour de force. Ce mec est un héros moderne ; arriver à faire autant d'émissions avec toujours le même tee-shirt vert bouteille dégueulasse, le même discours démago, un air de chien méchant lubrique et des yeux aussi inquiétants, cela relève d'un mythe qui troue le cul non ?

Souhaiterais-tu rencontrer un jour Yann Moix ?

Ce serait mon rêve le plus fou, être confronté à mon idole dans la réalité, qu'il m'insulte, me donne des coups de pieds, être humilié par le très grand écrivain/journaliste/cinéaste qu'il est et qui marque son siècle comme Proust, Céline Dion, Casimir ou Nolwenn, mmmmmmmmmmmm, être moqué en public par ses blagues à 3 euros, j'en joui d'avance. A côté de lui je ne serais qu'une merde sans grade, sans consistance, une petite diarrhée informe, une coulante qui ne formerait pas peut-être bientôt une sculpture vivante et mal odorante, si je suis bien ses conseils avisés. Mon vrai fantasme ce serait de prendre un bain avec lui (sans électricité à proximité entendons-nous bien) qu'il me raconte sa vie passionnante dans sa plus simple nudité, quand il va à Rio, de Janero et que tout s'envole comme des milliers de ohohohohohohohohohoho... Qu'il me raconte en détail comment il nique avec des moches, c'est une idée qui m'excite beaucoup beaucoup.

Yann Moix ou Nietzsche ?

L'accolage de ces deux noms est insultant pour Yann, Nietzsche a tout piqué à monsieur Podium. On a beaucoup piqué à Yann, c'est l'homme le plus copié, le plus spolié du métier du show business.

C'est un érudit avant d'être un « éructeur » professionnel. Il a tout lu en diagonal, il aurait pu tout être, mais il n'a qu'une vie alors il a choisi d'être tout même si c'est n'importe comment. Jamais un quadrupède n'a eu autant de potentiels à part Hitler peut-être.

Quel est ton auteur préféré ?

« Les mémoires de Guy Goux » sans hésitation est mon livre de chevet.

Et les 3 plus grands écrivains français vivants ?

Yann Moix est le seul auteur vivant qui ait de la hauteur et de l'amplitude pour moi.

Es-tu toi aussi scatophile ?

C'est une question idiote. Crois-tu qu'un fan de Patrick Juvet puisse être hétéro ou qu'un admirateur de Jean-Pierre Voyer ne puisse pas être antisémite notoire , qu'un fan de Houellebecq puisse être beau ? Yann Moix a fait « Sciences pot » dans sa formation et c'était parfois très dur selon le menu de la veille.

A l'école il régnait du haut de son trône. Il a même fait un très beau papier là-dessus. D'ailleurs son loisir préféré c'est la chasse...

Sans fausse pudeur Yann a remis en odeur de sainteté le caca, il mérite une médaille de bronze coulée dans les déjections pour cela et tant d'autres choses fumantes.

Quelle est ta citation préférée ?

« Ciel, je jubile vers le sexe » , "L'esprit fécond mais la matière fécale"... ou encore un extrait du premier poème de Yann à 32 ans. « je suis un K qui fait caca, j'en ressors marron comme un vilain étron ». Joli non ?

Quelle est ta philosophie ?

« J'encule donc je suis ». Il n'y a pas de honte à faire du mal aux truies. L' excès en tout est une qualité nécessaire. Il y a encore 6 mois j'étais plombier zingueur et je colmatais les fuites de gros tuyaux, désormais je fais rêver les gens en imitant sur scène un génie artistique du siècle. J'offre du bonheur et de l'émotion au populaire, aux vielles mémés midinettes dans des shows torrides. A la fin comme Costes je défèque sur scène en lisant des passages des livres de Yann que je déchiffre à l'envers pour que cela soit plus facile à comprendre.

Le mot de la fin ?

Oui "merde" .




Serge Letronc surnommé « la bûche » par ses amis déconneurs a été pendant des années un garçon complexé par ses rondeurs, ses cheveux frisés et ses gros sourcils. Sa vie a véritablement commencé lorsqu'il est devenu pour l'état civil, pour ses amis et pour le monde des strass et des paillettes : Yann Nique, sosie officiel, jalousé, et envié d'une personnalité célèbre et drôle : Yann Moix.

Depuis en attendant d'être incontournable à la télé et dans la presse, il l'est dans son petit village du Calvados et dans toutes les fêtes locales à vocations culturelles de sa région. Fasciné par son héros scato, il a déjà subi 267 opérations de chirurgies plastiques et pas très esthétiques pour lui ressembler davantage.

Crédit photographique : Yann Nique vu par Bob Garcia
Merci à Nicolas Bonami pour ses documents organiques et à la famille Valette pour ses bons soins.

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Yann Nique : sosie officiel du réalisateur de PODIUM : Yann Moix

3 octobre 2004 [retour au début des forums]
Muzo ou Placide

A moi il me fait penser à Placide ou à Muzo, à Muzo ou a Placide, j'ai jamais su qui était l'un et qui était l'autre. Bien que j'estime parler de Placide, et puis non, j'en sais rien.

C'est celui de droite, qui se tape le sandwich au cactus.

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> Yann Nique : sosie officiel de Yann Moix

25 janvier 2004, par inconnue [retour au début des forums]

je suis fan de patrick Juvet et poutant je suis bien hétéro et non homo !

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> Yann Nique : sosie officiel de Yann Moix

27 novembre 2003 [retour au début des forums]

Qu'est ce que tu dois etre con, bob. c'est difficile de faire plus nul

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· > Yann Nique : sosie officiel de Yann Moix
1er mars 2004 [

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Je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense que dans ses grands moments d'inspiration (lorsqu'il tente de singer laborieusement le ton et l'humour d'un leuco-site), le sus-nommé Bob doit être capable de pousser le pathétisme encore plus loin.

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Mad Moix
PORTRAIT DE YANN MOIX, RÉALISATEUR DU FILM "PODIUM"

jeudi 5 février 2004, par Erwan Desplanques

(pseudonyme de Frédéric Vignale)




Yann Moix veut porter plainte contre moi : je crois que je lui fais peur. C'est à la fois tragique et touchant. Après trois romans publiés chez Grasset, des plateaux-télé en pagaille et un film tourné en grandes pompes, l'homme joue encore les bégueules. L'idée de me rencontrer le terrorise.

Tout commence par une enveloppe glissée dans sa boîte aux lettres. Un petit mot d'admiration écrit avec soin. Un simple bravo de rien du tout.

Murmuré, hésitant, se trouvant presque ridicule à côté de ce qu'il honore. Pendant deux jours, je rêve néanmoins que ma lettre reçoive l'indulgence de l'écrivain et m'attire la sympathie de l'homme.

Peut-être serait-il attendri ? Peut-être m'inviterait-il au restaurant comme Jean d'Ormesson le fit avec le jeune Eric Neuhoff ?

Sa réponse fut tout autre. Un message cinglant sur ma boîte vocale : « Allô, Yann Moix à l'appareil. Sachez que j'ai porté votre lettre au commissariat du XVIIIe arrondissement, elle figure dans un dossier avec toutes les autres lettres que je reçois. Je ne sais pas comment vous avez obtenu mon adresse mais je vous préviens : si vous m'envoyez un autre courrier à cette adresse ou si vous tentez de me harceler d'une manière ou d'une autre, je porte plainte contre vous. Au revoir. »

Il fallait m'y résoudre ; mon idole se sentait persécutée. Au milieu de ses névroses, mon admiration passait pour du harcèlement, ma lettre pour une menace. J'étais fan d'un fanatique. Paranoyann.

C'est curieux, au départ, Yann Moix rêvait d'avoir des fans. En septembre 2000, à la sortie d'Anissa Corto, il donnait même son numéro de téléphone dans les journaux : « Appelez-Moix : 06 62 37 51 60 ». Grasset s'initiait alors aux vertus marketing du jeu de mots.

Il voulait de la publicité, il l'a eue : 400 appels par jour. « Au début, c'était amusant, raconte-t-il sur un site internet. Ensuite, j'ai changé de numéro. Bizarrement, à cause d'une seule personne, une nana qui toute la journée me harcelait. Au départ, elle était assez sympa et puis un jour j'étais fatigué et elle a voulu me parler de son manuscrit. J'ai posé le téléphone et je l'ai laissée parler dans le vide. Elle a raccroché, pour finir, mais après, vingt-cinq fois par jour, elle appelait pour m'insulter : "T'es vraiment qu'une merde" et me menacer : " Je t'aurai...". Je n'en pouvais plus. J'ai changé de numéro ».

En enquêtant, on se rend vite compte que, depuis, la peur le traque partout et tout le temps. Yann Moix ne va plus au Flore, par exemple. Ces dangereuses légèretés sont reléguées au temps des jadis. L'homme aujourd'hui se terre. Repu d'angoisse, il s'est installé dans un bunker climatisé d'une rue de Paris dont il faut taire le nom. C'est une petite salle de montage. Depuis cinq mois, il s'y passe en boucle les images pour lesquelles on le conspue. On y voit Benoît Poelvoorde, échalas seventies, distribuer des gags entre les prises et entonner « Les Magnolias » devant une dizaine de figurants hilares. Le film s'appellera Podium. Une pochade égrillarde sur le monde des fans. Une épopée burlesque où un sosie free-lance de Claude François passe les épreuves du CLOCLOS (Comité de Légalisation et d'Officialisation des Clones et des Sosies) avant de participer à C'est mon choix.

La publication du roman déguisait déjà un suicide (l'auteur a reçu plusieurs menaces de mort envoyées par des fans de Cloclo en colère). La réalisation du film est un ultime coup de pioche dans un cercueil ouvert. Une auto-profanation. C'est Salman Rushdie tournant une adaptation des Versets sataniques et cherchant des distributeurs en Arabie Saoudite. Yann Moix se demande parfois pourquoi il est haï, lui qui voulait tout simplement être drôle. Il se dit qu'au XXIe siècle, les fatwas ne seront plus réservées aux ennemis d'Allah. Elles frapperont aussi les amuseurs qui dézinguent les idoles populaires.

Dans la rue, Yann Moix marche vite. Il craint qu'on le reconnaisse. Lui, le trentenaire rondouillard et frisé, au sourcil sombre en forme d'accent circonflexe, lui qui cousine avec Ardisson et Beigbeder, qui cite Gombrowicz et qui pouffe, content gosse, sur le plateau d'Evelyne Thomas. De retour chez lui, l'écrivain prend un bain. Il s'endort dans une mousse et fabrique des rêves. En songe, il voit des fans. Pas les siens, mais ceux de Cloclo. Ils sont blonds, ridés et nombreux. Des fous de Claude. Groupies hyènes. Délégués claudiens en lutte. Cohorte d'éructations, pancartes à vindictes et bave aux lèvres. Ils avancent vers lui. Se multiplient. Archanges à franges blondasses. Gueules de Dave. Vieux minets pleins de haine et de souvenirs yé-yé. Ils veulent venger la mémoire souillée du Grand Claude. Alors ils hurlent et menacent de jeter une ampoule dans le bain de Yann Moix qui panique, implore, déplore et se réveille. Il est 22 heures.

Ces cauchemars lui rappellent son enfance. Depuis toujours, Yann Moix est un champion de la trouille : tout l'effraie. A seize ans, il craignait de devenir expert-comptable, hantise des tickets resto et des gras collègues, cravates à motifs et capuchons de stylos. Heureusement, il a écrit. La chose s'appelle Jubilations vers le ciel, un récit lyrique et épineux, couronné par le prix Goncourt du premier roman. Yann Moix peut ainsi quitter la Nièvre et la frousse de vieillir au milieu d'un « petit peuple de province, avec ses doigts tendus, sa gueule de grimaces qui accuse, ses lèvres qui chuchotent et l'odeur infecte des haleines ». Adieu donc, les brumes bleues de Chaingy, les routes glacées qui s'écrasent dans les plaines de Meung-sur-Loire et Beaune-la-Rolande.

Mais à Paris, les angoisses reprennent. Cela commence par la peur du sablier. « La vie dure cinq minutes. Six, grand maximum. On crie dans un landau, on passe en CM2, on embrasse une fille dans le cou, on mâche des aliments, on s'oblige à faire du sport vers trente ans, on prend des taxis en direction d'un aéroport, on lit un peu, on s'allonge, on regarde la télé, on meurt ». Yann Moix fait son Peter Pan. Il prévient les rides en écoutant Frank Zappa, se réfugie en 1972, imite Casimir, combat la calvitie et relit Pif Gadget. Il a peur des vieux ; ça lui rappelle lui dans trente ans. « Ils sont partout et partout ils vieillissent, partout ils expédient deux trois dernières années ». Ils s'essoufflent, regardent « les Chiffres et les Lettres », digèrent des viandes et refoulent leurs regrets dans des larmes spéciales. Les vieux n'ont qu'une activité : mourir. Leur avenir sent le lierre et le lichen, les allées de gravier parsemées de tombes égales.

Face à cette réalité, Yann Moix se comporte en môme ; les morts lui foutent la flippe. Il s'imagine souvent avalé par la terre : « une concrétion d'os mauves, des moisissures vertes sur un crâne bouffé, quelques horribles vers dans les poumons, les dents ternes, creusées par la pourriture et les monstres peuplant la glaise ». Nous sommes tous couards devant l'insecte, mais chez lui, ça tient de l'obsession. Il sait qu'un jour, sous sa fesse d'écrivain, butinera « l'agaçante confrérie des grouillants du sous-sol de la terre, avec ces têtes revêches qui ne sont que dents, et des mâchoires pointues qui fouillent, arpentent et dévorent le vivant décédé ».

Dans son deuxième roman, Yann Moix tente de se rassurer avec une image : Les Cimetières sont des champs de fleurs. On comprend la métaphore : de la douleur du deuil jaillit la force créatrice. « Contre ça, les tueries des choses, je connais un médicament fantastique : l'écriture » peut-on lire. On est très malheureux alors on griffonne un jazz de phrases, on donne du verbe, on vomit du chapitre. Bientôt, on sonne chez Grasset, feuillets sous le bras. On est publié : joie. On se croit guéri de toutes les peurs ; pouce levé, c'est la trêve. Mais le destin en veut autrement. Le livre sorti, les gens lisent le livre. Les experts-comptables râlent un peu, les vieux s'étouffent en glaires et indignations. Les homosexuels relèvent des phrases homophobes. Les fans de Cloclo trouvent que quelque chose « clocloche ». Chacun y va de son reproche : méchant Moix.

Pour défendre les vieux et les homos, il y a les journalistes. Ils émettent des avis dans des magazines. Yann Moix les trouve toujours trop critiques. Il le dit haut et fort : « Depuis septembre 2000, je ne lis plus une seule critique me concernant. Je n'achète plus un seul journal, une seule revue, où mon nom est mentionné même si on me dit que l'article est favorable. J'ai une capacité inouïe à pouvoir vivre sans savoir ce qu'on pense de moi. Critiques, je vous dis juste une chose : si vous comptez m'attaquer pour me blesser personnellement, votre effort sera vain, je mourrai sans avoir posé le moindre regard sur votre prose » (La Règle du jeu, octobre 2003). Il feint l'indifférence et le détachement, mais tout indique que la critique l'obsède. Son ancien webmaster, Fréderic Vignale-Weber, a vécu la même expérience. « Avec Yann, ça finit toujours par des menaces. Parfois des menaces de mort. C'est un véritable malade mental ! ».

La sanction est la même pour ceux qui honorent sa prose : « Si vous adorez mon travail, écrit Yann Moix, ce n'est pas ma faute. Ca ne me regarde pas. Vous n'avez pas forcément raison ». Faudrait savoir : on ne l'aime pas, il pleure ; on l'aime, il panique. Adorateurs de Yann Moix, vous avez compris ? Maintenant ouste, du balai ! On ravale nos compliments ! On n'a plus qu'à rentrer chez nous ou nous rabattre sur Amélie Nothomb !

Désormais, Yann Moix n'aime plus ses fans. Il les craint parce qu'ils ressemblent aux fans de Cloclo, mais en plus intelligents, donc plus dangereux. Ils les craint surtout parce qu'ils ressemblent aux héros qu'il fabrique. Des personnages jaloux, excessifs, paranoïaques, possessifs, fous à lier. Tous les livres de Yann Moix racontent la même histoire. Un homme poursuit la femme aimée, la piste aux quatre coins du monde et la harcèle jusqu'à ce qu'elle meure. Cet amour ne s'accomplit toujours que dans la tête de celui qui l'éprouve. Aucun échange. Comme le fanatisme, l'amour est une expérience de l'imagination et de la solitude. « En nous s'échafaudait une manière de proximité absurde, unilatérale, à l'intérieur de laquelle je tissais des liens ignorés d'elle, édictant des règle précises qui l'eussent effrayée si elle en avait soupçonné l'existence ». Pendant 260 pages, le narrateur partage sa vie avec Anissa Corto, sans qu'elle ait besoin de le connaître. Dans son ombre, il vit pour deux. Il élabore leur destin : jouissures, mariage, mômes et souvenirs. Mais quand elle finit par l'apercevoir, il panique et la tue. « Rien n'est interdit aux volontés malades, et je remerciai mes névroses de m'avoir porté jusqu'au bout, me hissant sur les sommets, ceux d'où je contemplais désormais Anissa sans avoir à baisser les yeux. Nous étions enfin à égalité. Sa mort égalait ma vie. Enterrée, elle avait plus de temps pour m'écouter ; elle verrait que j'étais un type bien, cultivé, sensible, dévoué ».

Tout a commencé par une enveloppe glissée dans la boîte aux lettres de Yann Moix. Un petit mot d'admiration, écrit avec soin. Un petit bravo de rien du tout. Je voulais simplement le rencontrer ; derrière la porte, il tremblait comme une feuille. Ma lettre montrait que j'étais un type bien, cultivé, sensible, dévoué. Ma ténacité trahissait ma démence. Mon enthousiasme puait la pulsion de mort. Les petites terreurs d'autrefois lui ont soudain explosé au visage. Du refoulé plein les yeux. Persécuté Moix. Mon obstination avait quelque chose de louche : j'étais un assassin. Il a fait sa prière, improvisé un mea culpa, se reprochant d'avoir écrit des romans pleins de tarés et de deuil. Puis il a repris ses esprits en pensant très fort à un calembour de Benoît Poelvoorde. Deux jours après, il a parlé à mon répondeur. Il évoquait des menaces, des harcèlements, des plaintes déposées à la police.

Mais au commissariat du XVIIIe arrondissement, personne n'a jamais entendu parler de Yann Moix.




Photographie : Frédéric Vignale-Weber.(2002)

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Erwan Desplanques











Il y a 6 contribution(s) au forum.

> Mad Moix
(1/4) 20 février 2004, par Ingrid
> Mad Moix
(2/4) 8 février 2004, par Cyanur
> Mad Moix
(3/4) 6 février 2004, par Nelly Kaplan
> Mad Moix
(4/4) 5 février 2004, par Philippe Mouton





> Mad Moix

20 février 2004, par Ingrid [retour au début des forums]

Touche-à-tout peu connu du grand public, Yann Moix est une personnalité consternante. Écrivain raté et cinéaste par conviction, Moix a d'abord pu agacer par sa volonté acharnée de plaire.

Aigri dans ses écrits, le trentenaire prolifique alternait apitoiements à la Caliméro et fulgurances littéraires. Il vaut mieux qu'il fasse du ciné pour beauf dans le fond.

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· Moixlamélasse
11 juin 2004, par

fourésafranca [retour au début des forums]
moix proxo !!!!


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c'est de plus un indicible racoleur. mauvais joueur pervers qui oblige sa petite copine brezilienne maria de franca a se prostituer pour son compte c'est abominable !! ah y sont beaux les auterurs.

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> Mad Moix

8 février 2004, par Cyanur [retour au début des forums]

A mes yeux sa paranoïa excessive est aussi pathétique que ton insistance à vouloir "échanger" quoi que ce soit avec cet individu...

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> Mad Moix

6 février 2004, par Nelly Kaplan [retour au début des forums]

Le film, réalisé par l'auteur du roman, présente quelques variantes, notamment en inventant un happy end qui laisse la vie sauve au clone et lui permet de retrouver sa peau et son épouse, après quelques galipettes pseudo-érotiques que Benoît Poelvoorde essaye de rendre drôles lors de séquences plutôt laborieuses.

Dans cette dichotomie entre la page et l'image, Moix s'est malheureusement égaré dans une réalisation sans relief, abandonnant au passage l'alacrité du roman. Décidément, « je est un autre », et cet autre ne maîtrise pas encore les arcanes du cinéma.

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> Mad Moix

5 février 2004, par Philippe Mouton [retour au début des forums]

Magnifique article qui nous éclaire de manière brillante et documentée sur la personnalité complexe de ce Moix.

Bravo d'oser ce genre de chose, d'audace etd e vérité dans la presse. Ca change de la démagogie lamentable du Figaro, du Parisien et autres royaumes corrompus par le jeu de réseau maléfique de Yann...

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· un grand bravo
11 juin 2004, par

mariafranca [retour au début des forums]
l'affreux moix


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c'etait de plus un bel exercice litteraire couché d'une joli plume qui nous change du style nécrosé de l'affreux MOUAX

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« La vérité n'est pas au fil du couperet et le silence est forcément complice. »








Oulala.net







Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et... sosie d'écrivain ?

mercredi 28 août 2002, par fvignale




Yann Moix, né à Nevers [1], sort un livre qu'il a voulu tube, très fort, et qu'il aimerait qu'on consomme, qu'on aime comme il l'a aimé lui, car vraiment c'est une bonne idée que de raconter la vie d'un sosie de Cloclo. Le problème c'est que l'auteur a sur-écrit d'un bout à l'autre son dernier roman, se noyant dans son intrigue-fleuve comme les lecteurs s'y embourberont.







L'Ecole des fans avait son émission télévisuelle ringarde et pathétique, le roman possède aujourd'hui son icône naze et mégalo de littérateur autarcique. Yann Moix par ses syntagmes et son style lourdingue a le don rare de rendre la littérature indigeste. Sur deux cents pages, on avait déjà du mal à le suivre dans ces histoires d'amour ratées à mi-chemin de la folie. A plus de quatre cent on dépasse des sommets. Et on en redescend mal.

L'impatience était sincère pourtant. Un écrivain spécialiste des psychoses de l'enfance, du culte du " moix " et des " private joke " personnels s'attaquant à la kitscherie chansonnière , ça pouvait sembler prometteur. On se prenait à rêver de paillettes, talonnettes et " Claudettes ", mais las : Moix nous offre un ovni littéraire sans consistance, un vague roman qui à vouloir trop démontrer, en a oublié qu'il ne racontait plus rien

La préface lisible sur grasset.fr donne immédiatement le ton, et c'est malheureusement là son rôle. Entre la légendaire légèreté de ses chroniques sur Europe 1 et la grâce de ses courbettes de fin de semaine sur VSD, l'écrivain sourcilleux écrit à Claude François. Il lui parle d'Evelyne Thomas et de Star Academy 1 pour démontrer ce qui n'intéresse déjà plus aucun commentateur depuis Loft Story 1. Histoire de montrer qu'à défaut d'être dans son temps, il n'en est pas très loin. On a l'impression même de se voir commenter dans le désordre un véritable tiercé du just has-been. Moix soudain, c'est de la nostalgie immédiate, une réflexion rapidement réchauffée comme un café de la veille, et l'on se demande bien ce que l'auteur a voulu solder ici, tant on peine à croire qu'il se soit imaginé créer la mode d'un pas en arrière.

Analyser le phénomène des fans était pourtant une bonne idée en théorie mais Moix n'a pas su y installer une distance nécessaire. On sent très nettement à la lecture que monsieur Anissa Corto a jubilé vers le ciel en jetant ses blagues sur le manuscrit. Mais ce plaisir narcissique qui flatte certainement le passé de l'auteur et amuse ses proches oublie de se tourner vers les autres. Le lecteur se sent exclu du show en patte d'éléphants.

N'est pas Audiard qui veut. Cette démonstration, l'apprenti dialoguiste qui espère voir son beau roman, sa belle histoire adaptée au cinéma l'apprend à nos dépends. Yayann et Cloclo sont sur un bateau. L'un y restera. L'autre sans doute pas.

Podium, Yann Moix, (2002) Grasset, 496 pages, 20 euros

· Il paraît qu'Antoine Decaunes veut lui aussi faire un film sur Cloclo et on se dit que lui ou José Garcia ont peut-être plus d'atouts, d'insolence, d'impertinence et de légèreté pour tailler un costard à Monsieur François. Voilà, Rideau.

Illustration : René BALME













Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et ...sosie d'écrivain ?

20 novembre 2003, par asparagus [retour au début des forums]
Yann Moix aime Frank Zappa

On dira ce qu'on voudra : Yann Moix est assurément un médiatique (pour reprendre la terminologie situationniste) mais lorsqu'il fut pigiste chez Dechavanne, il osa présenter l'ouvrage de Guy Darol et Dominique Jeunot intitulé "Zappa de Z à A". Cette action en faveur du compositeur le plus subversif que l'Amérique (USA) ait engendré ne fut pas du goût du médiatique en chef Dechavanne, lequel, me semble-t-il, prit à la suite de cet événement spontané la décision drastique de mettre au coin le dangereux Yann Moix. Sur ce point, Yann Moix est irréprochable. Il est allé au charbon. Qui défend Frank Zappa à la télévision aujourd'hui ?




> Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et ...sos

3 octobre 2003 [retour au début des forums]

Les Reactions des premieres images du film sont tres positives...




> Moix et Vignale sur le (même) bâteau de Dechavanne !

30 septembre 2002, par Stéphane, Paris [retour au début des forums]
Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et... sosie d'écrivain ?

En lisant votre papier (plutôt bien rédigé), je cherchais à comprendre ce qui pouvait animer le critique que vous êtes. Chercher une nouvelle fois à descendre en flamme un mec qui pond un bouquin de 400 pages vraiment rigolo ou l'imagination et le travail d'archiviste transpirent. Il y a du boulot derrière Podium. Plus de boulot que derrière vos quarantes lignes assassines. Mais ce que vous ne dites pas aux éventuels lecteurs que vous cherchez à tenir à l'écart de Podium, c'est que vous faisiez le fanfaron chez Dechavanne aux côtés de Moix. Depuis cet "illustre" remake de télé, l'un est connu et l'autre en est réduit à tremper sa plume dans le vitriol ! Soyez honnète ! Vous savez désinformer, apprenez à informer.


· > > Moix et Vignale sur le (même) bâteau de Dechavan
1er octobre 2002, par François Xavier [retour au début des forums]
livre français


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Ne pensez donc pas toujours qu'il y a réglements de comptes là où l'on vous dit la vérité (pour une fois) ; d'ailleurs pour la petite histoire F. Vignale sort aussi un livre dans 8 jours où Y. Moix devait apparaître (entretiens) mais c'et lui qui a refusé d'y être, donc il semble que c'est plutôt lui qui se la joue un peu ... mmm ? D'un autre côté, de Jean-Louis Ezine (Nouvel Obs) à RDRG, en passant par le Figaro, etc. tous sont unanimes pour dire que le livre est nul : tant du point de vu narratif, littéraire, que du point de vu de l'histoire en elle-même. Comme complément d'infos, il y a aussi un site librairie qui donne son avis, saisissant ! (http://www.livre-francais.com/ ?tliv=11&idliv=2-246628-41-5).

Pour conclure : " Podium est le genre de littérature qui vous reste sur l'estomac. Aux dernières nouvelles, les jurés Goncourt l'auraient inscrit dans leur première sélection. Vu l'état d'égarement de nos prix littéraires, sans doute faut-il y voir l'indice définitif de sa médiocrité." Michel Abescat/Télérama

A bon entendeur ...

o > > > Moix et Vignale sur le (même) bâteau de Dechav
25 octobre 2002, par guenille [retour au début des forums]


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je n'ai pas vu la même chose que vous dans RDRG puisque quand j'ai regardé il disait que c'était probablement le meilleur livre de l'année... Et vous n'avez a aucun moment lieu d'être fier de lyncher le même bouquin que la moitié des journalistes, puis qu'il a l'air particulièrement dans le vent de descendre yann moix. je ne vois pas de quel droit vous vous permettez de critiquer en 20 minutes ce que yann moix a fait en deux ans, les critiques vivent sur le travail des autres, ils critique d'un ton condescendant quelque chose qu'ils ne serait peut-être pas capable de faire.. je pense que le role des critiques n'est pas de se mettre a plusieurs pour lyncher un même bouquin mais plutôt d'informer les éventuels lecteurs, or si vous n'aimez pas un livre, pourquoi le critiquer à la place de se concentrer sur les livre qui vous ont vraiment plu ? j'imagine que c'est plus vendeur et plus facile..

> Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et ...sos

29 août 2002, par cjelos [retour au début des forums]

Juste une question, pourquoi parler autant d'un livre que vous n'aimez pas ? Tout le monde sait que Yann Moix est un opportuniste, mégalomane et franchement inintéresssant, qu'il n'écrit pas mais qu'il joue à écrire, à se donner des airs d'écrivain tantôt maudit, tantôt génial ; bref un poseur. Alors, un article, pour un auteur qui n'en manquera pas seulement parce qu'il est un " cas ", c'est un de trop non ?


· > > Yann Moix, hagiographe de chanteur mort et ...s
29 août 2002, par fvignale [retour au début des forums]


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Oui je sais, mais on m'a fortement conseillé d'écrire un article sur ce livre, et comme vous voyez je ne me suis pas attardé dessus. Par ailleurs ce livre fait partie de la rentrée littéraire et il est nécessaire d'en parler, que ce soit en bien ou en mal. On s'exprime autant par ses dégoûts que par ses goûts.

o Conseillé ?
30 août 2002, par cjelos [retour au début des forums]


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Fortement conseillé ? Oulala ! On m'a fortement conseillé - un jour - de manger de la m.... et - pourtant - la scatologie ne m'a pas tenté. Vous avez l'air (et les paroles) d'avoir un certain talent critique, pourquoi ne pas parler de livres qui en valent la peine (selon votre échelle de peine), même si les auteurs de ceux-ci ne sont pas connus ou " fortement conseillés ". Je ne saurais que trop vous conse... oulala ! voilà que je m'y mets. Bref : vive l'indépendance ! Bien à vous, Cjelos.

§ > Conseillé ?
31 août 2002, par fv [retour au début des forums]


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Mais je vous en prie, donnez-moi des conseils de lecture et je le ferais avec plaisir. Le prochain sera "Momo qui kill" au CME.. mais je suis un garçon très ouvert à la discussion pour la suite des critiques...

§ télérama est d'accord avec vous
30 septembre 2002, par michel [retour au début des forums]


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Il faut reconnaître que le produit a été bien lancé. Et que son auteur, l'écrivain et journaliste Yann Moix, a un sacré talent pour s'incruster à la télé et à la radio. Mais on reste sans voix devant le prurit médiatique que provoque cette pochade petite plume consacrée - qui peut encore l'ignorer ? - au monde des fans et des sosies de Claude François. Grossièreté du trait, ficelles boulevardières, mépris insupportable pour cette France des sous-préfectures et des karaokés qu'il prend courageusement pour cible. Podium est le genre de littérature qui vous reste sur l'estomac. Aux dernières nouvelles, les jurés Goncourt l'auraient inscrit dans leur première sélection. Vu l'état d'égarement de nos prix littéraires, sans doute faut-il y voir l'indice définitif de sa médiocrité."

Michel Abescat, Télérama

§ > télérama est d'accord avec vous
7 juillet 2003, par Sonia L [retour au début des forums]
N'est pas journaliste qui veut


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Yann Moix n'a jamais été journaliste, pigiste peut-etre (Marianne et autres journaux)... Mais il n'a certaienment jamais fait une école de journalisme (à moins que Science po n'en soit devenue une !) son style le démontre... Ecrivain pourquoi pas mais c'est si facile aujourd'hui de se dire écrivain, quant à ses chronique sur Europe 1, elles manquaient me semble-t-il de documentation et sentaient à plein nez les a-priori du monsieur. SDur ce ce futur film à venir est porté par Benoit Poolvoarde lui m^^eme cela suffira-t-il à combler le manque de fond du bouquin ? Qui sait Moix pourrait bien se qualifier maintenant de réalisateur...

a.. > > Conseillé ?
13 octobre 2002, par myrtille99 [retour au début des forums]

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Aucun étonnement en ce qui concerne votre besoin de conseils en matière de littérature...Si vous avez ne serait-ce qu'un brin de sensibilité littéraire, je vous assure que vous ne serez pas déçu par "les cimetières sont des champs de fleurs" ou "Jubilations vers le ciel"... ! ! ! Yann Moix est un écrivain absolument fabuleux, qui sait attacher autant d'importance à la forme qu'au fond de ses oeuvres. Cette critique est sans nul doute l'unique chose que vous puissiez écrire, mais elle démontre aussi à quel point vous manquez de discernement et d'objectivité...

§ "sale scato dégueu" le Moix
25 octobre 2002 [retour au début des forums]
benedicte roulibre


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On ne sait pas encore si le show nommé Podium cartonne vraiment, mais ce qui est certain, lorsqu'on arrive - péniblement - au bout du récit, c'est qu'il a été écrit par un sosie de Yann Moix. Un type qui ne sait pas qu'un écrivain, même lorsqu'il met en scène des personnages très vulgaires, parvient à s'exempter, lui, de la vulgarité. En dépit de quelques beaux morceaux de bravoure, notamment un sur la colère (p. 290-292), on est étouffé par un véritable torrent de vulgarité. Leur auteur est-il donc tellement convaincu que les pauvres gens soient si affreusement répugnants dans leurs propos et leurs attitudes ? Yann Moix voulait décrire cet univers sinistre de banlieues où il n'y a même pas un McDo, presque trop chic, mais plutôt un Flunch, ces cafétérias d'autoroute où "les clients plantent leurs cigarettes dans le ketchup. Les enfants prennent dix fois trop de sauce tomate. Les routards lèchent leurs assiettes jusqu'à la dernière molécule. On connaît les gens par leurs restes." Un monde où le rêve de célébrité ne peut pas aller au-delà de réussir à être un bon sosie. Mais il a fait du piteux Bernard Frédéric un personnage absolument dégoûtant, hurlant, crachant, jurant. On se demande ce qui a pu entraîner Moix - ou plutôt son sosie - à forcer ainsi la caricature, en particulier dans la scatologie. On craint que ce ne soit un intense mépris social, dont la violence ne peut que susciter le malaise". Josyane Savigneau in "Le monde"



Photo envoyée par F.V.W.

Questionneurs : Philippe Boland et Jacques Arpaillange.
Published on 22/07/2004

Frédéric Vignale-Weber

Dandy provocateur, cachant son romantisme sous une épaisse couche de cynisme. Frédéric Vignale, artiste consommé et écrivain publié, est à la fois Julien Sorel, cherchant sa voix entre la profondeur de la réflexion et les paillettes et e-Rastignac aimant briller sur les écrans.

1. Pourquoi avez-vous choisi de répondre à mon E-Terview ?

FVW : Parce que s'il y a dans ce métier une personne fidèle, que je respecte et qui m'a toujours soutenu et aidé c'est bien Philippe Boland, le réseauteur parisien number one. Presque un ami dirait-on même.

2. Comment et à quelle occasion vous est-elle venue cette idée des E-Terviews ?

FVW : Par nécessité et hasard merveilleux. Viré de la télé et des médias, jalousé par Yann Moix et enfermé dans une pièce câblé à Internet en province avec un super carnet d'adresses de stars, c'était le moyen le plus ludique, intéressant, dynamique de m'en sortir et de refaire parler de moi. A ce jour j'ai fait 500 entretiens donc des quasi mythiques. C'est une expérience humaine sur la mémoire collective vraiment inouïe. Sans doute ma meilleure idée avec le fil à couper le beurre.

3. En tant qu'acteur interactif de la société du spectacle culturel! Quel rôle jouez-vous?

FVW : Le rôle le plus important (rires), je découvre, mets en valeur et écoute les artistes qui font l'Art. Je suis au carrefour des rencontres.
Je suis surtout un poil à gratter qui refuse les compromis avec les petits du système, les fainéants et les in imaginatifs. Il paraît que j'ai un certain poids sur le net désormais, tant mieux, je vais en profiter pour foutre le bordel (revue gangnan où je suis interdit de séjour), le vrai pas celui de Beigbeder chez Flammarion

4. Si l'on considère que l'art est un instrument de paix ! Quelle contribution peut apporter la guerre à l'Art ?

FVW : Je ne raisonne pas en bien ou mal, paix ou guerre. Mes moteurs de créations sont l'envie, la provocation, la polémique, la rencontre, l'inattendu, le cul parfois aussi. Si on définit mon travail comme Humaniste tant mieux, mais je ne me pose pas ces questions à vrai dire, même si pendant un an suite au 11 septembre j'ai mis en ligne WART-ART avec Carole Zalberg, 365 collages et textes sur la guerre qui a été vu par plus d'un million et demi de personnes et censuré à New York c'est qui est grandiose tout de même, avouez-le.

5. Alors que vous n'avez travaillé qu'une saison avec Mr Christophe Dechavanne pourquoi croyez-vous que cela marque encore les esprits ?

FVW : J'espère qu'on a oublié que j'ai travaillé aux cotés de ce petit homme aigri, ringard pas drôle, mesquin et cruel. Le succès de la " Ferme célébrités " de TF1 ne lui doit rien. Ces blagues sont pathétiques, il n'a plus rien à apporter à la télé. Place aux jeunes, comme moi et mes amis.
" Coucou c'est nous qu'on vient dans le poste ! "

6. Vous avez participé à la création du journal papier " l'Autre Web "! Qu'elle expérience en avez vous retiré?

FVW : Formidable expérience pour moi, mais trop courte. L'autre Web mérite une renaissance prochaine. Ce genre de média manque cruellement de nos jours. On lit toujours le même journal surtout à propos du web alors qu'il y a une vraie attente et un vrai lectorat.

7. Avant d'apprendre à écrire il faut d'abord apprendre "à copier". Copier est-ce toujours tricher?

FVW : Je suis collagiste. Le vol à l'étalage d'images et de tendances fait partie de ma vie. Pourtant je crois avoir fait beaucoup de copier coller sans jamais tricher ou alors dans des textes littéraires où tout est permis.

8. Jean-Paul II l'a rappelé lors de la Journée des communications sociales 2002, les chrétiens doivent utiliser les nouvelles ressources proposées par Internet pour faire oeuvre d'évangélisation. Considérez-vous Internet comme un espace d'évangélisation ou plutôt comme un nouvelle espace de création ?

FVW : Je suis contre toutes les évangélisations par le net ou quelque autre moyen que ce soit. Internet est un joyeux bordel et il doit le rester. C'est aussi un outil de communication sidérant et mystique car ultra rapide. " Dieu " est partout, donc sur le net, mais je préfère, quant à moi, les sites consacrés au Diable.
Si je dis cela je vais aller en taule où vous allez me mettre des *****, mais j'emmerde le Pape et Rael qui ne font qu'un pour moi !

9. Comment imaginez-vous votre évolution et celle d'Internet dans les prochaines années ?

FVW : Je suis un homme relié au net jusqu'à mon dernier souffle. Je vais devenir le Cohn-Bendit du Web, je vais me faire récupérer par le système et m'en mettre plein les fouilles dans un emploi fictif de conseiller, car je n'ai plus un rond en ce moment et faut bien vivre. C'est moche, mais je ne suis pas mieux que les autres.

10. Alors qu'Internet ne connaît pas de frontière pourquoi insister sur le fait que le Mague (http://www.lemague.net), votre journal, est dirigé depuis la province ?

FVW : Parce que Paris et la Province c'est pareil. Quand je suis à Paris, je suis parisien et branchouille et lorsque je suis en province, je suis un paysan terrien. Je suis citoyen des mondes virtuels, les autres étiquettes ne m'intéressent pas.
Le Mague est ce que j'ai fait de mieux avec ma fille Emma.

11. Quelle signification donneriez vous a vos propres initiales

FVW : F.V.W. (Frédéric Vignale en fait des Wagons).. pour se faire remarquer.

12. Si vous étiez amené à prononcer le discourt d'ouverture de l'Exposition Planétaire Virtuelle! Par quelle phrase introduiriez vous la manifestation?

FVW : " Un petit clic pour l'internaute, un grand pas pour l'humanité virtuelle "


13. Quelle expérience tirez-vous des E-Terviews que vous avez menées et quellepersonnalité vous a le plus marqué ou surpris

FVW : Cela m'a rendu riche et célèbre. Riche d'expérience humaine et célèbre puisque je réponds à cette interview.
Peggy Bouchet que je comparais à une dinde idiote m'a scotché par ses réponses depuis une île. Grand moment du web.
Grâce à E-terviews j'ai été bouffé gratos à l'Elysée avec Chirac, c'est pas mal pour un petit con comme moi.


14. Comment ressentez-vous le succès en librairie du livre que vous en avez tiré

FVW : Désuet et anodin par rapport à ce que j'aurais du faire si j'avais été chez Fogiel et Ardisson comme prévu.
Mais les deux m'ont lâché. Un, parce que j'ai révélé son homosexualité et l'autre, parce que je suis son fils caché qu'il a eu avec une portoricaine.

15. Dans cette E-terview qu'elle réponse auriez-vous aimé donner?

FVW : Donner, donner, donner c'est tout l'histoire de ma vie. Désormais grâce aux conseils de mon pote Patrick Bruel cela va être payer, payer, payer.



Frédéric Vignale-Weber
vignalef@yahoo.fr
http://www.lemague.net






Interview : L'écrivain Alexandre Moix

jeudi 30 décembre 2004, par Frédéric Vignale







Rentrée littéraire 2005 : Alexandre Moix trentenaire souriant et enthousiaste, critique de cinéma et cinéphile émérites sort le 10 Février 2005 aux éditions Carnot un premier roman remarquable à plus d'un titre. "Second rôle" est un road movie intérieur à la recherche d'un Futur, générationnel, tendre, cocasse et touchant sur le thème de la fratrerie. Un roman sincère, jubilatoire et précieux qui raconte en filigrane l'itinéraire de deux frères que tout sépare et que tout rapproche, le succès médiatique et artistique, comme l'échec. Entretien.



1) Alexandre Moix vous sortez un premier roman chez Carnot qui s'intitule "Second rôle". Votre patronyme me rappelle quelqu'un qui a déjà fait des livres. Avez-vous par hasard un lien de parenté avec Ana Maria Moix ou Candide Moix qui sont des auteurs que l'on trouve en librairie...

Moix est un nom assez peu répandu. Même en catalogne dont je suis originaire (le berceau de ma famille se situe à Lerida, près de Barcelone).

Moix est un nom « marrane » (juif espagnol) qui vient de « Moïse ». Il y en a aussi quelques uns en Suisse, ce que je ne savais pas. Ce qui a fait croire à un douanier, au moment où je passais la frontière, que j'étais du cru. J'ai eu droit à un grand sourire sans qu'il ne me demande si j'avais des choses à déclarer.

J'aurais pu bosser pour Elf Aquitaine et transporter des valises pleines de pognon sans être inquiété le moins du monde. Mon nom est sans frontière. Un vrai passeport international.

Je ne connais absolument pas Candide Moix. Anna-Maria, fait peu-être partie de ma famille. Je ne sais pas. Mais il existait un grand écrivain espagnol (mort d'un cancer en 2004), Terenci Moix, qui est un cousin éloigné de mon père. Terenci Moix est le BHL espagnol. Il a eu tous les prix littéraires les plus prestigieux, comme le Goncourt, l'Interallié ou le Femina local.

Chose étonnante, il fut aussi critique de cinéma et a écrit beaucoup sur le 7ème art. Notamment, un livre traduit dans beaucoup de langue : « Les derniers jours de Marlyn Monroe ». Un best seller. Le goût pour le cinéma et la littérature s'est donc transmis.

Sinon, j'ai aussi un grand frère qui porte mon nom et que j'aime beaucoup.

2. "Second rôle" est une sorte de déclaration d'amour à la littérature et au Cinéma ? A la famille aussi ?

Ce n'est pas un roman du genre « famille je vous hais » mais plutôt : « famille, aimez-moi ! » Un roman sur les dégâts que peuvent faire les « préférences » au sein d'une famille. Tel parent ou grand-parent va préféré tel frère ou telle sour plutôt que l'autre et l'afficher ouvertement ou insidieusement. Et tout ça est ravageur.

Destructeur. Quand un membre ou plusieurs membres d'une famille pratiquent la surenchère affective, c'est souvent terrible. C'est un thème assez banal et qui touche tout le monde mais que j'ai rarement vu dans un roman.

Le plus grand livre du genre est celui de Klaus Mann, « Le Tournant » qui raconte ses difficultés d'être le fils de Thomas Mann et le neveu de Heinrich, auteur de « L'ange Bleu ». Il y a des passages très émouvants concernant les relations de jalousie entre son père et son oncle mais aussi concernant ses rapports aves tous ces gens qui adulaient son père.

Il n'a jamais pu faire un pas dans la rue sans qu'on lui parle de Thomas et de « La montagne magique ». Son père lui a dit un jour : « faudrait que tu changes de nom. Histoire de pas m'éclabousser » !! Comme Depardieu aurait souhaité que Guillaume le fasse. Terrible. Klaus Mann s'est suicidé à Nice en 1949 à l'âge de 40 ans. C'est un immense écrivain. Plus psychologue et plus intense que son père. Le vrai génie de la famille, c'était lui.

Un hommage au cinéma et à la littérature ? Je fais plutôt des clins d'oil à ceux que j'aime. J'ai voulu que mon Panthéon soit sinon présent du moins cité ça et là dans le livre. Parce qu'ils ont été essentiels à certains moments de ma vie. Ils l'ont jalonnée. Truffaut, Proust, Dewaere, Musset, Schnitzler, Jules Berry, Guitry, Jouvet... bref, tous ceux qui m'ont aidé à vivre depuis des années et qui continuent à le faire et à me donner du plaisir.

Je ne peux pas passer plus de quinze jours sans voir, par exemple, une image d'un film de Truffaut ou une scène avec Dewaere ; sans relire un passage de « La Recherche du temps perdu », un texte de Zweig ou un vieux film avec Arletty. Mes amis sont, pour la plupart, des morts.

3) Une histoire de fratrie est en quelque sorte une histoire universelle,chacun peut se reconnaître dans votre ouvrage ?

Le mythe des « frères ennemis » est vieux comme le monde. Abel et Caïn, Atrée et Thyeste, frères Atrides d'Euripide, etc... L'histoire littéraire et artistique est aussi pleine d'exemples célèbres de « frères ». Thomas Mann, John Cooper Powys, Marcel Proust, Léon Daudet, les frères Renoir (« Pierre et Jean », pour jouer sur un titre de Maupassant), les frères Lumières, les frères Grimm, les frères Allégret (Marc et Yves)...

Et je ne parle pas des sours. Chacun d'eux ont une histoire différentes : il y a ceux qui s'adorent et qui travaillent ensemble comme les Grimm, ou Jean Renoir qui prend son acteur de frère Pierre dans ses films. Il y a ceux qui s'ignorent sans se détester : Marcel Proust et Robert son petit frère, médecin. Ceux qui s'ignorent sans qu'on sache vraiment s'ils s'aiment : Léon Daudet et son cadet Lucien, ami de Proust et traîne savate. D'autres se jalousent jusqu'à se faire mal : Thomas Mann et son frère aîné Heinrich...

Et finalement ces figures là deviennent universelles parce que tout le monde peut, suivant les cas, se retrouver en eux. Car ce qui a uni ces hommes là, même si adultes leur destin ne se croise plus, c'est l'enfance. Dans mon roman, j'explique à travers mon expérience personnelle, ce que ça fait de vivre dans l'ombre d'un frère que tout le monde adule. Inconsciemment, il y a entre mon frère et moi une sorte de rivalité artistique non avouée, une compétition qui nous fait nous maintenir éloignée l'un de l'autre depuis des années. Nous avons les mêmes goûts, aimons les mêmes gens, les mêmes écrivains, les mêmes cinéaste, la même façon de penser, de parler... alors qu'on ne se voit jamais. C'est une sorte de relation gémmélaire à distance. C'est comme deux frères jumeaux séparés par des années et plusieurs centaines de kilomètres mais qui s'habilleraient pareil au même moment.

Bizarrement, en littérature, c'est un sujet qui a rarement été abordé par les écrivains. Puisque généralement, ils préfèrent laisser leur frère de côté pour tracer leur route en solitaire. Sauf peut-être par Thomas Mann dans « Joseph et ses frères », un thème qui le hantait. Mon rêve serait par exemple de réaliser un film avec mon frère. Comme les frères Cohen. Nos goûts pour les mots et les images est un héritage familial qui nous vient de notre père.

Petits, nous voyions les mêmes étagères de livres monter jusqu'au plafond. Si mon frère me reproche souvent de vouloir l'imiter, il se trompe. Je suis comme lui. J'ai hérité des mêmes passions : la Littérature et le Cinéma.

4) Malgré la trame et le thème fort du frère, on peut pourtant dire que c'est bien davantage encore le livre générationnel d'un trentenaire ?

« J'ai trente ans » est la première phrase du livre. Car mon roman, c'est aussi ça. Qu'est-ce que le monde réserve aujourd'hui à un mec de 30 balais. Pas à un mec de 50, 40 ou même 35 ans. Non. A un mec de 30 ans. On pourrait résumer ça par une phrase du livre : « mon avenir était ce qu'il y avait de pire dans mon présent ».

Il y en a marre de ces « romanciers trentenaires » parisiens qui ont l'impression d'avoir connu la misère dans un appartement de 120 mètres carrées, carrefour de l'Odéon et qui se réfugient dans des histoires d'amour imaginaires qu'ils n'ont même pas vécues.

Ces « Tristan et Iseut » de Saint-Germain-des-Prés se flattent en se remettant des prix entre eux. Et crient sur tous les toits qu'ils sont la nouvelle génération, que le trentenaires qu'ils sont, parlent aux trentenaires qu'ils ne sont pas. Ce sont des parisiens qui font des romans parisiens pour parisiens. Et bizarrement, ces trentenaires révoltés à la mode du Flore, qui se disent avoir une forte personnalité, s'habillent tous comme BHL.

Col blanc, et cheveux longs. Je ne pense pas que Nicolas Rey ait mis une seule fois de sa vie les pieds dans une agence d'ANPE ou alors pour se marrer. Les trentenaires on les rencontre chez Manpower, Supplay, en train de déprimer devant une annonce merdeuse d'ANPE ou de synthétiser leur existence sur un recto de CV, plutôt que dans des soirées VIP des Champs Elysées.

Personnellement, c'est une littérature qui ne m'intéresse pas. Simplement parce que, dans ce qu'ils décrivent, je ne reconnais pas la réalité. LEUR réalité n'est pas celle que je vois le matin en me levant. Je sens ma jeunesse trahie quand je lis 10 pages de ces trentenaires Bobo.

5) Bien qu'ayant des passages très émouvants et durs, votre livre ne tombe jamais dans le pathos ni le cynisme encore mois l'aigreur...

Je ne sais pas si les gens aimeront le livre. Mais une chose que personne ne pourra jamais me reprocher, c'est le manque de sincérité. J'ai toujours été moi-même, dans chaque mot. A chaque phrase. Il n'y a ni arrivisme, ni calcul, ni rien de tout ça. Juste de l'émotion brute. J'aime la sincérité. Dans un film, comme dans un livre. La sincérité fout le camp quand on commence à vouloir se prendre pour un autre.

6) Un écrivain et un réalisateur font-ils finalement le même métier ?

Dès lors qu'ils restent auteurs de leur ouvre, oui. A part ça, il n'y a pas vraiment de point commun. Un écrivain est un solitaire, presque un autiste. Il faut une force de caractère inouïe pour rester enfermé, comme Proust, 15 ans dans une chambre en essayant de rester lucide sur soi-même. A ce train-là, face à son ordinateur, certaines personnes peuvent vite se prendre pour des génies. Car personne n'est là pour les remettre en cause. Le cinéma c'est le contraire. Il y a toujours quelqu'un pour vous contredire, vous mettre le nez dans vos erreurs, vos mauvaises idées. Un scénario s'écrit à plusieurs. Le cinéma est un travail d'équipe.

Réalisateur et écrivain c'est un peu la différence entre le chef d'une équipe de Hand ball et un fou d'échecs qui s'entraînerait tout seul dans sa chambre avec son ordinateur pendant des années.

Je pense qu'écrire peut rendre fou. C'est désociabilisant. Les romanciers sont généralement hors du monde. C'est ce que je leur reproche. Ils ont pour île déserte leur nombril.

7) Les trentenaires de tous les pays vont-ils prendre le pouvoir ? Et si oui qu'en feront-ils ?

Hélas, si les trentenaires devaient prendre le pouvoir, ce serait déjà fait. Nos parents ne nous ont laissé aucune chance de le faire. Nos 68ards ont tout verrouillé jusqu'à leur retraite, qu'ils ne veulent même pas prendre d'ailleurs. C'est aussi un des thèmes du livre. Le grand jeu des 68ards et de ridiculiser notre jeunesse pour pouvoir faire les coqs plus longtemps.

A 25 ans, ils ont viré De Gaulle à coup de pompe dans le cul, ont pris les commandes de tous les postes clés : télé, radio, journaux... Tous ces shootés lanceurs de pavés sont aujourd'hui PDG, DRH, et font la pluie et le beau temps... Eux qui montraient leur cul en plein Paris en foutant le feu au voitures nous font remplir des CV, nous font passer des entretiens d'embauches qui n'en finissent jamais.

Ceux qui gribouillaient partout qu'il était interdit d'interdire, nous interdisent aujourd'hui de nous réunir dans une cage d'escalier, de boire un verre de vin en soirée, s'offusque quand une voiture crame en banlieue. Les ex-hippie sont des vieux beaux gominés qui ne supportent plus de ne plus avoir nos 20 ans. Ils leur faut bander plus dur que nous, alors ils s'inventent le Viagra.

Ils ont peur de vieillir alors, ils repoussent leur départ à la retraite histoire de se persuader qu'ils sont toujours aussi dynamique que nous. Laissant du même coup notre jeunesse sur le carreau. Pour nous ridiculiser, ils enferment notre jeunesse dans des jeux télévisés pour débiles manteaux. « Loft Story » et compagnie sont des réality show où les 68 ards exhibent notre jeunesse en la faisant passer pour une conne. Et ça marche. Le monde s'en gaussent alors on continue de faire confiance aux vieux. C'est quand même pas Loana qui va régir le monde ! Les ex-lanceurs de pavés sont devenus ceux qu'ils dénonçaient entre deux prises de shit : des bourgeois en BMW. Moi, je verrais bien un truc dans le genre de cette nouvelle de Dino Buzzati dans « Le K ».

Une chasse au vieux. Dans mes pires cauchemar, j'imagine un jeu qui s'appellerait « La Française des Vieux », une sorte de loto où on ne gagnerait plus d'argent mais un vieux. Un vieux à recueillir chez soi tellement qu'il y en aurait. Un vieux dont il faudrait s'occuper et qui permettrait d'être exonéré d'impôts. Ça serait l'horreur. Les malchanceux qui auraient tirés les 6 bons numéros hériteraient d'un couple.

8) Avez-vous envie d'adapter cet ouvrage au Cinéma, y avez-vous pensé pendant l'écriture ?

Comme j'aime par-dessus tout le Cinéma (je vais bientôt tourner un court-métrage avec Daniel Prévost, Jackie Berroyer, Bernard Montiel et Paulette Dubost), j'ai une écriture, inconsciemment, très visuelle. Je pense que cette histoire pourrait faire un film émouvant. J'y ai déjà réfléchis. On verra.

9) Que pensez-vous apporter de nouveau à la Littérature actuelle ?

J'ai juste fait un livre. C'est tout. Il faut être Proust ou Céline pour apporter du neuf. Il y en a un ou deux par siècle. Ils sont peu-être déjà nés, les génies du XXI ème siècle. Ils n'ont peut-être que 2 ans ou 6 mois. Ce sont encore des bébés avec couches, biberons. Ils arrivent.

10) Par quoi souhaitez-vous terminer cet entretien ?

J'ai hâte de savoir si mon frère va aimer mon livre. C'est pour lui que je l'ai écrit. Comme une grande lettre d'amour que je n'ai jamais eu le courage de lui envoyer. On verra bien...

Lire la critique de ce livre par OCD




photographie : Frédéric Viniale
L'Editeur : Editions Carnot
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Interview : L'écrivain Alexandre Moix

18 mai 2005 [retour au début des forums]

je suis étonnée que tu ne connaisses pas Ana -maria Moix car j'avais cru y voir un rapport avec les dédicaces de Yann (ton frère donc)à "Maria" notamment ds Anissa Corto puisque Ana-Maria est de sao paulo et qu'elle a écrit sur "Madame Bovary"(ça restera donc un mystère) ; je n'ai pas eu encore l'occasion de lire ton roman car je rentre à peine(de Barcelone justement)mais c'est un sujet que je trouve très intéressant (je suis l'ainée de mes deux frères, mais c'est une autre histoire)et, peut-être reviendrai-je en parler une fois que je l'aurai lu

adeu

Répondre à ce message




> Interview : L'écrivain Alexandre Moix

27 mars 2005, par tony les beaux ciseaux [retour au début des forums]

j'ai lu ce roman avec un oeil probablement différent de certains lecteurs ;

j'ai un manque dans ma vie : celui de ne pas avoir de frère...

Et si j'en avais eu un...

Merci à Alexandre Moix pour ce roman.

amicalement ;-)

Tony Les Beaux Ciseaux.

Répondre à ce message




> Interview : L'écrivain Alexandre Moix

10 janvier 2005, par claudie [retour au début des forums]

Bonjour Alexandre ! J'ai hate de lire ton livre, le sujet m'intéresse.Ton interview me plait. A bientôt. Claudie








On dira ce qu'on veut, mais les gens les plus péniblement néfastes et insupportables sont ceux-là même qui ont un désamour prononcé de leur personne. Bien que toute notion de beau soit dramatiquement subjective, l'individu qui aime ce qu'il est ou ce qu'il représente (ou croit représenter), que ce soit physiquement ou intellectuellement emmerdera toujours moins son voisin. C'est mathématique. Ca tombe sous le sens. C'est logique. C'est évident. C'est entendu.

Quelques exemples médiatiques pour nos jeunes amis et les vieux aussi, qui souhaiteraient des preuves indiscutables :

Francis Heaulme : ne s'aime pas.

Yann Moix : ne s'aime pas.

Adolphe Hitler : ne s'aime pas.

Jean-Marie Lepen : ne s'aime pas.

Christophe Dechavanne : ne s'aime pas.

Mère Thérésa : S'adore.

La Mère Denis : S'adore.

Ghandi : S'adore.

Frédéric Viniale : S'adore.

CQFD




« La vérité n'est pas au fil du couperet et le silence est forcément complice. »








Oulala.net

La révolte des rampants

dimanche 17 novembre 2002, par fvignale




RUBRIQUE : Culture


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Le flot et l'entaille
Une nature meilleure. La terre fluide
Le train (extraits)
Autoportraits présidentiels
31. Tendance floue



Petits scribouilleurs du dimanche, célibataires de trente-cinq ans en précarité sexuelle et humaine, vieilles toquées laides et complexées, oublieux de l'amour persuadés d'en être oubliés, racistes ordinaires vomissant sur l'étranger ou la nouveauté, beaufs franchouillards à la recherche d'une idole commode, ex-révolutionnaires de comptoir privés de révolution et devenus réactionnaires par dépit, jeunes grincheux atteints très tôt par le syndrome du vieux con... Ces dernières années sont leur triomphe après une éternité passée à se vautrer dans l'ombre de leur abyssale nullité. C'est un mouvement poisseux qui a envahi les lettres françaises et la presse. Ils sont les fanatiques modernes.

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Ayant enfin trouvé leur chapelle, leur réalité iconique molle et crasseuse, ils ont choisi pour dictateur nonchalant de leur médiocratie Michel Houellebecq, chancre mou de la pensée réactionnaire déguisée en bonhomie zozotante, diariste désabusé du mal être quotidien, de la désinvolture aigre.

Ils croient former des légions dans leurs rendez-vous minables autour de leur gourou mal rasé. Ils espèrent prendre le pouvoir en France, fédérer dans le monde entier. Des milliers de clones d'eux-mêmes et de leur idéologue de boulevard attendaient cette revanche. Les branches dures du mouvement lui préféreront Marc-Edouard Nabe ou Maurice Dantec, les pisse-vinaigre Philippe Muray, les hystériques-sadiques Jean-Pierre Voyer. Les ratés sans talent et sans grade ne lâcheront jamais la bannière houellebecquienne même après sa mort. Il sera leur Claude François littéraire consommateur de groupies, et Yann Moix sera leur hagiographe pas drôle et récupérateur de phénomènes de masses gluants.

Trop longtemps réduits à cracher leur haine des autres dans les arrière-cours, les clubs de camping

précaires ou les six-pièces-cuisine bien-pensants, ils accèdent à la lumière, ils lisent leur vie dans des hymnes pathétiques à l'eugénisme, aux partouzes pour gens hideux. On leur dit qu'il n'y a aucun mal à pratiquer l'onanisme littéraire, qu'ils peuvent être célèbres et valorisés malgré leurs problèmes psychologiques et leur incapacité à créer du beau. Et la critique, jubilant d'avoir quelque événement à mâcher, grasse bourgeoisie de la pensée tombée en plein dans le panneau de l'épate bourgeois, de pousser des cris de joie, entretenant durablement l'imposture.

Voilà leur révolte sourde ; leurs doigts visqueux et leurs faces sordides sont enfin prêts à prendre le pouvoir : aux oubliettes les gens qui ont encore des idées, des enthousiasmes et le capital d'innocence indispensable à la créativité. C'est la victoire du minuscule, du moyen et du sale esprit étriqué qu'on avait si facilement mis au placard.






[07 : 59 : 48] - 17 novembre, 2002

La révolte des rampants par Frédéric Vignale (1)

Petits scribouilleurs du dimanche, célibataires de trente-cinq ans en précarité sexuelle et humaine, vieilles toquées laides et complexées, oublieux de l'amour persuadés d'en être oubliés, racistes ordinaires vomissant sur l'étranger ou la nouveauté, beaufs franchouillards à la recherche d'une idole commode, ex-révolutionnaires de comptoir privés de révolution et devenus réactionnaires par dépit, jeunes grincheux atteints très tôt par le syndrome du vieux con... Ces dernières années sont leur triomphe après une éternité passée à se vautrer dans l'ombre de leur abyssale nullité. C'est un mouvement poisseux qui a envahi les lettres françaises et la presse. Ils sont les fanatiques modernes.

Ayant enfin trouvé leur chapelle, leur réalité iconique molle et crasseuse, ils ont choisi pour dictateur nonchalant de leur médiocratie Michel Houellebecq, chancre mou de la pensée réactionnaire déguisée en bonhomie zozotante, diariste désabusé du mal être quotidien, de la désinvolture aigre.

Ils croient former des légions dans leurs rendez-vous minables autour de leur gourou mal rasé. Ils espèrent prendre le pouvoir en France, fédérer dans le monde entier. Des milliers de clones d'eux-mêmes et de leur idéologue de boulevard attendaient cette revanche. Les branches dures du mouvement lui préféreront Marc-Edouard Nabe ou Maurice Dantec, les pisse-vinaigre Philippe Muray, les hystériques-sadiques Jean-Pierre Voyer. Les ratés sans talent et sans grade ne lâcheront jamais la bannière houellebecquienne même après sa mort. Il sera leur Claude François littéraire consommateur de groupies, et Yann Moix sera leur hagiographe pas drôle et récupérateur de phénomènes de masses gluants.

Trop longtemps réduits à cracher leur haine des autres dans les arrière-cours, les clubs de camping précaires ou les six-pièces-cuisine bien-pensants, ils accèdent à la lumière, ils lisent leur vie dans des hymnes pathétiques à l'eugénisme, aux partouzes pour gens hideux. On leur dit qu'il n'y a aucun mal à pratiquer l'onanisme littéraire, qu'ils peuvent être célèbres et valorisés malgré leurs problèmes psychologiques et leur incapacité à créer du beau. Et la critique, jubilant d'avoir quelque événement à mâcher, grasse bourgeoisie de la pensée tombée en plein dans le panneau de l'épate bourgeois, de pousser des cris de joie, entretenant durablement l'imposture.

Voilà leur révolte sourde ; leurs doigts visqueux et leurs faces sordides sont enfin prêts à prendre le pouvoir : aux oubliettes les gens qui ont encore des idées, des enthousiasmes et le capital d'innocence indispensable à la créativité. C'est la victoire du minuscule, du moyen et du sale esprit étriqué qu'on avait si facilement mis au placard.

P.S.

(1) Frédéric Vignale est l'auteur de « E-terviews » chez Idlivre Editions.


Ne vous laissez pas intoxiquer par le Podium de Yann Moix ! 2 jan 2004 ...(c'est pour cela qu'on nous envie, nous jalouse, nous copie ou qu'on nous met tout en haut du Podium de l'intégrité et de l'audace journalistiques. ... (Le Mague)

http://www.wult.org/fr/traductions/podium.html



















Ne vous laissez pas intoxiquer par le Podium de Yann Moix !

vendredi 2 janvier 2004, par Olivier Chapuis d'Orgeval (pseudo de Frédéric Vignale)

















Le Mague est un succès populaire car c'est le seul magazine qui vous dit autre chose qu'une dépêche AFP ou un article déjà lu, et puis aussi et surtout parce que son patron et ses chroniqueurs ont une liberté de parole, de ton et de positionnement uniques dans le monde de la presse. (c'est pour cela qu'on nous envie, nous jalouse, nous copie ou qu'on nous met tout en haut du Podium de l'intégrité et de l'audace journalistiques.

A partir de très bientôt et cela a déjà commencé insidieusement dans vos télés, journaux et magazines, vous allez voir partout un acteur belge prénommé Benoît, un apprenti réalisateur à gros sourcils et avec eux un cortège de promotion tout azimut pour vous faire croire que « Podium, le film » est contrairement au livre (Grasset) dont il est tiré bien autre chose qu'une grosse merde illisible et pas drôle.

Tout cela est faux. Tout est manipulation. On essaye de mettre un Buzz là où il n'y a rien que du piteux, du raté et du pas marrant du tout. Un truc poussif qui ne fera rire que la France de Vincent Lagaf et de PAscal Bataille.

Soyez vigilents, allez au cinéma voir des vrais films et non pas des navets dont les producteurs ont acheté tous les encarts pub et soudoyé tous les journalistes de la Place de Paris.

Soyez critiques bande de morues !




Ne vous laissez pas intoxiquer par le Podium de Yann Moix !

3 janvier 2004, par barbak [retour au début des forums]

HURRA !

FIGHT THE GOOD FIGHT !

Répondre à ce message



· > Ne vous laissez pas intoxiquer par le Podium de Yann Moix !
4 janvier 2004, par Kay [retour au début des forums]


--------------------------------------------------------------------------------

Franchement Olivier tu crois qu'il y aura beaucoup de C--s dans les salles pour voir le Podium du Moix ? Quelques tocards comme Nicolas Rey, Frédéric Beigbeder, Florian Zeller, Charles Pépin... et les accros du Bigdil feront sans doute le déplacement. Bref, pas de quoi exploser le box-office !

http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=541




- Mad Moix Yann Moix veut porter plainte contre moi : je crois que je lui fais peur. C'est à la fois tragique et touchant. Après trois romans publiés chez Grasset, des plateaux-télé en ...


http://www.e-terviews.org/mague




5. [Cultures, Société, Livres, People et Sexe : Le Mague ne révolutionne mais agite l'e-monde]


Yann Moix se ridiculise en revue ! Bordel alors ! samedi 26 avril 2003 Quelques nouvelles du film "Cloclo", en tournage... Un grand échec littéraire marque son homme, rend méchant et aigre, c ...


http://www.e-terviews.org/mague/breve.php3?id_breve=38







La Presse condamne et lynche le partouzeur Moix !!



lundi 27 septembre 2004

La Presse se déchaîne contre le dernier livre de Yann Moix. "Partouz" Fini le temps des copinages outranciers, les critiques se rendent compte d'une chose, YM n'est qu'un prétentieux ridicule qui n'a plus sa place dans le petit monde littéraire :

Exemples :

LE PARISIEN

Partouz », de Yann Moix : outrancier Avec le nouveau livre de Yann Moix, on est doublement trompé sur la marchandise. Cela s'intitule « Partouz », mais d'érotisme point : ses laborieuses scènes dans une boîte échangiste sont d'un ennui à pleurer. Quant à la mention « roman » figurant sur la couverture, elle s'applique fort mal à ces interminables pseudo-confessions dans lesquelles il n'y a ni personnage ni intrigue à laquelle se raccrocher, l'auteur se contentant de délirer interminablement (le volume compte 406 pages !) sur son impuissance et ses frustrations. Par-dessus le marché, on a droit à une reconstitution pseudo-journalistique des véritables motivations de Mohammed Atta, l'un des auteurs des attentats du 11 septembre. A savoir, son incapacité à coucher avec des femmes...

Au final, c'est tellement vain et prétentieux que, le livre refermé, on se demande ce qui a pu arriver au réalisateur du film « Podium ». Ses élucubrations sur le terrorisme seraient peut-être excusables venant d'un ado perturbé (et encore !), mais pas de quelqu'un qui se prétend ouvertement le meilleur écrivain de sa génération !

LE FIGARO

N'éloignez pas vos enfants. Bien que nous rendions compte de Partouz, signé de Yann Moix, nous promettons de ne jamais employer un terme qui puisse « heurter leur sensibilité », comme on écrit en bas de l'écran de télévision à la diffusion d'une série supposée gratinée. Partouz n'est qu'un livre obscène qui se farde de pornographie. De l'épate-bourgeoise, aurait dit naguère qui a oublié que les bourgeois ont fait le principal des révolutions. Et Transfusion, plaquette de « poèmes » (plutôt de vers rimés), qui louche du côté de Baudelaire et de Rimbaud, est du même tonneau. Camouflage et air louche, c'est tout Moix.

Ce jeune homme - il n'est pas vieux, mais est-il aussi jeune qu'il le croit parce qu'il touche des piges plus modestes que lui pour des éjaculations de haine pré-sénile dans des revues à bas tirage ? - appelle à la rescousse Proust et Péguy, Joyce et Céline, Guitry et Gombrowicz et d'autres encore. Pour teinter de littérature et de politique non correcte (cette facilité !) ce qui n'est que fatras d'obsessions. Il enfile les néologismes, qu'il voudrait rabelaisiens, et que nous ne citerons pas, pour justifier son titre : Partouz, sans e. Ce n'est pas là un hommage à La Disparition de Perec mais l'influence des SMS.

Chaque page, où les techniques de « pénétration » - le mot redonde et tourne en rond comme un coureur de 10 000 m sur une piste des J0 - sont exhibées avec un mépris constant de l'humanité pénétrée, montre que Moix n'est ni un athlète ni un grand audacieux. Il voudrait tant qu'on le jugeât provoquant qu'il dénie finement toute « provocation » sur sa quatrième de couverture, où l'éditeur complaisant tente d'appâter le chaland. Il n'est que répétitif et ennuyeux. Un petit Sade sans la prison (il fait bien sûr appel au marquis), qui côtoierait Mitterrand que la mort mua en mine de droits d'auteur surexploitée.

Au registre de l'exploitation, Moix est un négrier. Il mêle l'attentat du 11 septembre à New York à ses débordements sexuels de pure fiction. Il mêle le terroriste Mohammed Atta, nommé Momo par affinités, à un registre d'exploits échangistes, jaloux sans doute du double symbole phallique des Twin Towers écroulées, et dont l'écroulement même le rassure sur sa propre constitution.

Pour faire moderne ou insolent, chaque nom propre est suivi de ses dates entre parenthèses. Trouvaille destinée à agacer l'esprit et empêcher l'esprit agacé de sonder le vide qui arpente, infécond, 420 pages de pochade onaniste.

Il affuble aussi - voyez mon courage de non politically correct- la date du 11 septembre de la puissance TM. Dont il croit bon d'expliquer à ses lecteurs (les lectrices ont fichu le camp) la connotation commerciale, se campant en dénonciateur du détournement de l'horreur par le gouvernement américain à son profit. Sait-il qu'il avoue ainsi faire lui-même les poches des morts en Thénardier détrousseur de cadavres. Misérable.

Cela mérite-t-il plus ? Nous fûmes déjà trop bon de consacrer tant de lignes à un soliloque d'après-boire comme on en surprend sur certains bancs chez un clochard qui, lui, sait ce qu'est le malheur. Et parfois la poésie.

Mais c'est qu'un doute nous taraude sur le nom même de Moix. Ne viendrait-il pas d'une autre négligence de style ? Le x ne dénonce ni son polytechnicien ni la catégorie où son livre voudrait se classer (c'est bon pour la pub !), il paraît un pluriel fautif de la multiplication amphigourique de ses ego. Moi Céline, Moi Sade, Moi Bataille, ne donnent que des Moix. (...)



Frédéric Vignale

Répondre à cette brève



La Presse condamne et lynche le partouzeur Moix !!

11 octobre 2004, par Frédéric B. [retour au début des forums]

"Un petit amuse-bouche ? Sur l'islam : « Il faudrait que je me convertisse à l'islam, mais vraiment. Pas à l'islam cool des cools, mais au vrai, à celui des durs à cuire et des encastreurs de Boeing. A l'islam des grandes puretés. Cet islam trancheur de queues frivoles toujours prêtes à niquer les femmes que j'aurais continué à désirer sans les baiser, sans y avoir accès, ces femmes qui jouiraient par d'autres queues. Cet islam trancheur de queues pointées comme des ogives vers le con des femmes que j'aurais dû niquer, que j'aurais dû aimer, que j'aurais dû faire jouir par tous les trous. » Sur le terrorisme : « Chaque terroriste a, a eu, aura, chaque kamikaze a, a eu, aura, sa pétasse quitteuse, ce trou qu'il aurait dû pénétrer, sa salope qui s'est barrée, etc. » Sur les extrémistes : « A la réflexion, les djihadistes, j'étais de leur côté à 1000%. » Joli programme. Récapitulons. On est dans une partouse. Moix se régale en décrivant la scène (« C'était pourtant simple ce que je voulais : échanger Dorothée contre sa grosse salope qui m'excitait à mourir »). Pendant la pause, Moix réfléchit. Le lieu, du reste, est bien choisi. Car ce Bigard de la littérature pense comme une bite. Prenez le terrorisme. Pour le narrateur de « Partouz », Mohammed Atta (l'un des kamikazes du 11 septembre) est un héros, un nouveau Charles Péguy. « Atta-Péguy, l'axe mystique d'un même combat, d'une même déso-lation, d'une même misère sentimentale et sexuelle. » Ainsi chacun s'amuse : Moix enfile des perles tandis que son héros enfile des culs. Publicité

On passe sur les attaques au-dessous de la ceinture (Houellebecq, « un gros con ») et sur les puissantes maximes de ce Nietzsche de supérette : « Tout homme dans sa vie a connu un trou qui a refusé sa bite. » Ce qui heurte surtout, c'est l'arrogance de la vulgarité, augmentée de la misogynie du propos. Le 11 septembre ? Les femmes en sont les seules et uniques responsables. Ce sont elles qu'il faut punir de l'action terroriste, dans un « 11 septembre anal » que Moix décrit avec l'enfièvrement de l'adolescent qui découvre dans les toilettes du collège sa première petite culotte. « Elle mouillait déjà, elle salivait de la chatte, la pute, et ça devait faire un moment qu'elle devait s'imaginer avec mon dard dans un de ses orifices. » On voit le niveau. Moix, c'est de la littérature de beauf, de la brève de comptoir sans l'avantage de la brièveté."

Didier Jacob

[Répondre à ce message]


QUI ES-TU FREDERIC ?

vendredi 1er octobre 2004, par Pierre Derensy








Pourquoi vouloir faire une interview de « Qui es-tu » sur mon rédacteur en chef préféré ? Pour le prestige ? Par convenance ? Par possibilité de piston pour connaître le moyen de rencontrer Béatrice Dalle ? Ben, non : uniquement parce qu'il me l'a demandé. Lui. « C'est quand que tu m'envoies tes Questions » me demande t'il toujours depuis que j'ai instauré ce nouvel échange. Pis, pour tout vous dire, comme je sais que beaucoup de monde ne l'aime pas mon grand Frédo ben moi je l'adore. Je le défends dans les cours de forum. Parce que c'est un bon, un juste.

Et enfin, car je suis sur que 'Le Viniale' comme on parle de 'La Casta' ne pouvait pas tenir plus longtemps sans se prêter lui-même au jeu des anonymes - célèbres ou des célèbres -anonymes.

Qui es-tu Frédéric Viniale ?

Ca commence mal mon cher Pierre. Je crois que je peux répondre à peu près à toutes les questions du monde, sauf précisément celle-ci. En effet, si je me connaissais mieux, si je m'aimais plus, je ne ferais pas le zouave, l'imbécile ou le mégalo sur le net, je n'exposerais pas mes vies réelles et imaginaires de la sorte dans la plus pure indécence du style. J'invente ici et ailleurs afin de mieux me retrouver, ou me perdre. C'est selon. C'est ma croix virtuelle. Frédéric Viniale est un nom qui devient de plus en plus un pseudonyme, un terme générique. Un nom galvaudé par les mille vies que j'ai déjà usé. Un jour quelqu'un a dit de moi que j'étais un personnage de roman. Ce type avait sans doute raison. Il avait rajouté que j'étais sans doute aussi très malheureux, et c'est seulement là qu'il s'est planté en beauté le bougre. Je vais bien. Je vais même de mieux en mieux.

Comment en es-tu arrivé là ?

Tu sais, tout cela arrive très vite, sans crier garde. Des parents aimants, un frère jumeau boutonneux, des études poussives de Lettres en Province, une liberté totale de choix, une télé branchée 24 heures /24 et des rencontres artistiques fabuleuses. Tout cela est venu très vite. Je ne me suis rendu compte de rien. Je ne suis le fruit que de beaucoup d'Amour tu sais Pierre. Trop sans doute, même. C'est pour cela que j'ai longtemps tout fait pour apparaître vilain, méchant et salopard. J'aurais sans doute dû moins jouer avec mon image.

Le Fondateur bien aimé du Mague est-il fier de son bébé ?

Oui, le bébé a bien grandi, il ne m'appartient plus. Il va à l'Ecole de la vie, il se prend des baffes. Que veux-tu que je reproche à un délire de potache qui est devenu en moins de deux ans, sans aucun moyen financier, l'un des meilleurs succès d'audience du Web, qui a publié les droits de réponse de « Noir désir », de Claire Castillon, de Johnny Hallyday, Nicolas Rey et Cauet. Des milliers d'articles. (...). Le Mague est une belle aventure humaine, chaque jour différente, casse-gueule et pas raisonnable. J'adore.

Une famille dont les piliers sont Sandrine Rotil-Tiefenbach, Vincent Bouba, Olivier Chapuis d'Orgeval, Alexandre Moix, Pierre Derensy et Sophie Brissaud. Des gens au-dessus de tous soupçons, des Grands, des Justes, des doués. Y'a aussi plein de petits nouveaux qui ont rejoint la bande. Ils sont très prometteurs et vifs, on va en faire quelque chose, c'est certain. La Presse traditionnelle peut se faire du souci.

Quelle est la valeur du Mague dans la mass média d'aujourd'hui ?

Une valeur montante, un univers à part. Le Mague a un ton, une marque de fabrique, il s'améliore de jour en jour. C'est un terrain de jeux et d'expérimentations, inouï. On nous copie, on nous insulte, on nous aime ce qui est bon signe, le débat public se déroule ici. On est vachement dragué en plus ces derniers temps et c'est très agréable. Pourvu que cela dure.

Pourquoi tant de haine autour de ton nom ?

Depuis les premiers jours où je suis arrivé sur le Net, j'ai déclenché l'Amour et la Haine à parts égales . Je ne vais pas dire que je n'aime pas cela. Je suis un déclencheur. Un déclic. A mon contact les salauds se révèlent, les bons explosent en pleine lumière. La haine est autour de mon nom, pas de moi, c'est déjà une satisfaction. On déteste une image, pas une personne.

Qui sont tes ennemis au jour d'aujourd'hui ?

Cela va étonner beaucoup de monde mais je fais de plus en plus l'unanimité, je me suis adouci, je dis plus de bien que de mal. Je suis le Daniel Cohn-Bendit de l'Internet, je suis rangé des voitures. Je finirais président ou Sénateur ventru du Web. Je mets les pieds dans le plat le moins souvent possible car j'aime l'argent, le confort, le pouvoir, la politique, les people et puis je veux devenir Yann Moix quand je serais grand.

S'il fallait que tu me donnes les raisons qui te font habiter Metz ?

Metz est sans doute le pire endroit du monde, une ville au-dessus de la loi des hommes, archaïque et poussiéreuse, mais j'y reviens sans cesse. Je n'arrive pas à quitter cette préfecture de la Moselle. Je vis à Metz parce qu'il y a des parcs, des espaces verts et que ce n'est pas trop loin de chez ma Grand-Mère Simone, qui habite dans une vallée luxuriante. J'ai une peur panique des voyages et des transports de toute manière. Suis un Taureau d'Avril, donc très casanier, avec une fenêtre ouverte sur le monde : Le Net.

Raconte-moi la pollution des usines Usinor ?

Si tout le monde était comme moi et détestait la voiture, y'aurait même pas besoin de Partis écologistes (euh... votez les Verts !). La Lorraine est une terre industrielle sinistrée. Néanmoins ces vestiges rouillés sont ce qu'elle a de plus beau. Le pire de tout c'est la pollution des âmes. Et cela c'est assez parisien.

Si la femme de ta vie te dit « Epouse-moi » tu réponds quoi ?

La femme de ma vie ne me demande rien. C'est le plus sûr moyen, pour elle, de tout avoir dans un plat doré avec un type étrange et avec l'esprit de contraction comme moi.

La tendance des cinq prochaines années se trouvera dans quoi ?

La Tendance n'a aucune sorte d'importance. Lis « Technikart » pour t'en rendre compte.

Le prochain Happening que tu comptes monter ?

Une version enfantine de « Baise-moi » de Virginie Despentes la blogueuse en mondovision jouée par des nains handicapés et noirs.

Entre Houellebecq et Beigbeder lequel est le plus superficiel ?

Aucun des deux. Ce sont l'un et l'autre des amoureux de la Littérature. Sauf qu'ils ne sont pas du même parti, du même côté de la Force. Je ne serais pas moi si je n'avais pas croisé leur route d'une manière ou une autre.

Faire des sites Internet pour des artistes, cela rapporte ?

Oui. Des ennuis, des malentendus, des jalousies (...). J'ai fait cela à un moment donné de ma vie et cela a faussé les cartes. J'ai fait des sites par jeu pour des stars de la Littérature et j'ai été propulsé dans le Monde des Médias pour un court séjour pas très agréable finalement. Je suis plus heureux, plus libre et plus épanoui avec Le Mague. J'attends mon heure patiemment dans les bas fond de la popularité avec beaucoup plus de philosophie. J'ai quelques idées à défendre et à réaliser si le Dieu qui n'existe pas me prête vie encore deux semaines.

La jet-set parisienne t'a aimé puis jeté et pourtant tu essayes d'y retourner pour foutre ton souque, pourquoi ce besoin de « revenez-y » qui t'accapare ?

Je suis parti de moi-même. Mais c'est vrai c'était juste avant de me faire virer, par orgueil. Je vais revenir comme je te le disais précédemment mais pas à n'importe quel prix ni condition. Une version du Mague en télé ou en radio serait un beau Challenge par exemple. J'ai l'équipe pour cela. Manque que l'argent.

Raconte-moi les histoires de cul les plus piquantes qui te soient arrivés ?

J'ai couché avec une de ces trois femmes, mais je ne te dirais pas laquelle : Bernadette Chirac, Laura Smet et Mouna Ayoub.

La mère de Georges Lautner a-t'elle été ta maîtresse ?

Je vois que tu es bien renseigné dis donc. En effet paulette Dubost et moi avons été très très intime sur un lit à baldaquin dans un château cher à Jean Renoir, il y a quelques années lors d'un tournage. C'était très chaud mais cette merveilleuse actrice n'avait d'yeux que pour Alexandre Moix et je crois que finalement c'est lui qui a été choisi pour une partie de jambes en l'air. Je ne rivalisais pas devant ce sacré cinéphile. Pour une fois j'étais pas le baiseur de l'histoire.

Yann Moix t'a t'il déjà utilisé dans l'un de ses romans ?

Non pas encore et c'est le drame de ma vie. Je fais tout pour attirer son attention, qu'il me remarque, mais c'est en vain. Pourtant il y en a des tarés obsessionnels dans ses livres. Remarque j'ai une vie sexuelle trop remplie pour être un héros moixien. J'aurais été bien en Bernard Frédéric ou en Couscous pourtant.

Cauet est-il un vrai con ou un simple abruti ?

Sébastien Cauet me fait de la peine. Surtout dans sa manière pataude de mal dissimuler son fascisme intrinsèque. Le pire c'est qu'il n'est pas drôle et cela c'est impardonnable pour un comique au rire gras.

Sous la douche tu chantes quoi le matin ?

Je ne chante pas. Je n'ai pas un bel organe ou du moins sous la douche mon plus bel organe n'est pas vocal si tu préfères. Dis tu pourrais me faire rencontrer Jean-François Coen ?

Donne-moi un concept d'émission télévisuelle qui trotte dans ta tête ?

Regarde bien France 2 en « Access prime time » l'année prochaine. Cela sera facile pour toi tu feras partie du Casting. Y'aura des blondes à forte poitrine aussi.

Pour ton épitaphe tu aimerais que l'on inscrive quoi ?

« A force de mettre en boite les autres, il fallait bien que cela lui arrive ». Ou « Ici il trouva son dernier trou »

Plutôt chien ou chat ?

Je déteste les chiens, mais j'aime beaucoup ma femme.

Je te donne 5 minutes pour retravailler l'Ile aux Enfants, tu en fais quoi ?

J'ai rencontré le papa de Casimir chez Moix une fois. Rien que pour cela je ne devrais plus dire du mal de lui. Ce monstre orange fait partie de ma mémoire, gravé à jamais. Mais je suis pas comme certains, je compte pas en faire un commerce laborieux.

Le père Noël t'offre quoi cette année ?

L'assurance d'une vie aussi passionnante et surréaliste que celle que je viens de vivre jusqu'à présent et je signe avec le vieux barbu illico presto.

Entre une coupe de champagne ou une tarte à la mirabelle ton cour balance ?

Je suis amoureux d'une femme qui prend le champagne en intraveineuse. Je suis bien obligé de la suivre. Surtout que c'est du champagne volé à un banquier luxembourgeois.

Tu votes quoi aux prochaines élections présidentielles ?

Chien saucisse. J'espère que mon ami Serge Scotto le représentera. On s'était bien marrer la dernière fois.

Serais-tu capable de pourrir la vie à une pomme ?

Je suis capable de pourrir la vie de tout le monde, sauf une Pomme.

Comment fais-tu pour paraître toujours aussi jeune ?

Je couche avec des vieilles. Je leur pique leur énergie. Suis comme Mitterrand quand il avait son Cancer, je suce la force des gens et après je leur nique la gueule en beauté en disant que je suis de gauche..

Moi qui te connais (un peu) tu es un vrai gentil qui essaye d'être méchant alors que moi je suis un vrai méchant qui cherche la gentillesse que devrions nous échanger pour être heureux ?

C'est assez juste ce que tu dis, sauf que je pense qu'on est de la même race et que j'aimerais bien avoir ta tempérance, ta philosophie et ton flegme. (et tes frisouilles aussi)

Où donnes-tu tes rendez-vous ?

Nulle part ailleurs, car je suis un sacré poseur de lapins.







http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=160&var_recherche=yann+moix :











Nicolas Rey : un début d'auteur prometteur et surtout bien commode
NICO, LAS OU L'IMPOSTURE MÉDIATIQUE







Le petit milieu littéraire parisien a décidé d'offrir la rentrée de janvier 2003 à Nicolas Rey, c'est à son tour d'occuper le terrain, tout a été planifié depuis deux ans, au bas mot. Somme toute, un bon boulot d'attachés de presse, de copinages, de léchages de queues ou de vulves en carré VIP ou en salons qui pensent, un excellent investissement marketing organisé avec le soutien de Frédéric Beigbeder et d'autres influents...

Souvenez-vous, en Septembre 2002, on avait laissé la place au drolatique Yann Moix, prince du bon goût, expert es paillettes et scatologies de chanteur mort et ringard. Claude François en avait fait les frais, les gens de province aussi très humiliés et moqués, mais bien moins que les pauvres lecteurs qui ont suivi les recommandations à la lettre des télés et des journaux. Ils n'ont pour la plupart pas pu avaler le Podium et ne se feront plus avoir deux fois. Mais si, Yann Moix, le mec aux yeux terribles qui se sert d'un personnage pour casser du PD !! Ah oui, ça vous revient, c'est bon ?

Nicolas Rey est plus jeune, bien plus qu'Alain Rey et tellement plus beau que Yann Moix. C'est donc un excellent produit. Il passe bien à la télé avec sa mèche rebelle de bourgeois rebelle. Avec sa dégaine nonchalante de mec nonchalant. Avec sa verve de jeune homme en verve qui nous plaît à nous les homos et aussi aux hétéros. Il est surtout devenu un garçon qu'il vaut mieux avoir de son côté, qui a de plus en plus un poids dans le microcosme qui décide du sort des livres.

Le jeune écrivain à l'écharpe perpétuelle (Nico porte l'écharpe comme personne, parfois rouge, un truc phallique sans doute) est à la fois chroniqueur au Figaro et dans quelques journaux à la mode, il fait partie d'émissions littéraires qui ont pignon sur rue. Il vaut donc mieux être son ami, lui faire de jolies articles qui voient en lui un Dandy un rien énervant, mais tellement talentueux, spirituel et incontournable que l'on est obligé de parler de lui. Ca peut servir ! C'est toujours mieux que de mettre en avant un inconnu qui rapporte rien à personne !

Alors que ses livres soient bons ou pas, ce n'est vraiment pas le problème. Il y a pourtant de vrais thèmes pas inintéressants chez lui, une obsession touchante du temps, un côté looser de l'amour malgré un autre côté Dom Juan de façade... Voilà, c'est à peu près tout, car il n'y a pas vraiment de style, de pertinence et d'univers et que la moitié de ses livres sont recorrigés par des gens plus talentueux. Mais c'est déjà pas si mal, puisque Nicolas plaît et fait de plus en plus tourner les rotatives.

De l'Humanité au Figaro, en passant par la presse hype où il a encore de nombreux copains, Nicolas Rey fait sa promo sans grand enthousiasme, avec un peu de fatigue, quelques verres de trop, sans parler parfois même un chouia de produits dopants en poudre pour tenir le cap malgré cette pression insoutenable de son monde de requins lettrés. Il convient d'être raccord avec l'image que le public a de sa petite personne qui se tient mal (Nicolas est toujours légèrement bossu, la tête en avant, ce qui n'est pas très poli, je trouve, mais bon, je pinaille). Trop propre sur lui, cela ne fonctionnerait pas. Il faut un côté décadent qui plaira aux jeunes filles, aux groupies qui préfèrent tout de même se taper Nico le néo-hussard plutôt que Michel Houellebecq-Thomas le vieux dégueulasse ou Nicolas d'Estiennes d'Orves, le bourgeois gentil mais dégénéré. Comme on les comprend !

Mais au fait, qu'à donc de plus que les 650 autres auteurs, qu'on ne verras jamais, de cette deuxième rentrée littéraire notre bel ami Nicolas ? Quel est donc son petit plus qui fait la différence ?

Rien de très littéraire, rassurez-vous, mais quelque chose de bien plus essentiel en définitive.

Il est journaliste auteur.


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La réponse de Nicolas Rey :

Très cher Olivier,

Une bonne âme s'est cru obligée de me faire parvenir votre article. Excellent papier ! Un peu féroce, bien sûr. Pour information, je tenais juste à vous préciser deux points (évidemment négligeable) :

1) " La moitié de mes livres sont recorrigés par des gens plus talentueux " Pas les deux premiers, hélas ! En revanche, le troisième a effectivement été "corrigé" par Eric Laurrent, un auteur qui publie aux éditions de Minuit, et dont - lorsque la question m'est posée - je cite le nom et la fonction sur "un début prometteur", avec d'autant plus de joie que j'ai aimé son dernier livre : " Ne pas toucher " En soulignant les faiblesses de ma première version, Eric m'a permis de redécouvrir mon texte, d'être plus exigeant, d'y porter un regard neuf, et donc, de le rendre un peu moins mauvais que vous ne l'avez, me semble-t-il, déjà trouvé.

2) Hélas, je ne lèche pas des "queues ". N'y voyez pas une quelconque homophobie. Juste une indécrotable hétérosexualité. Ce qui ne m'empêche pas de vous féliciter d'avoir été un pionnier du PACS, et surtout, d'aimer la même personne depuis 10 ans. Moi, dont la vie sentimentale a été jusqu'ici assez cahotique, comme je vous envie !

Salutations.

Nicolas Rey

Nicolas Rey : un début d'auteur prometteur et surtout bien commode

9 novembre 2004, par Eulalie [retour au début des forums]
Doutes...

on est sûr que c'est bien le Nicolas Rey qui a répondu au moins ??? J'ai des doutes....

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· > Nicolas Rey : un début d'auteur prometteur et surtout bien commode
3 décembre 2004, par tomino [retour au début des forums]


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Vu le manque évident de second degré lorsqu'on ne parle pas de lui (PACS etc..) çadoit bien être Nicolas Rey.

Moi j'ai quelque chose à lui dire, une questoin en fait : un jour chez Frantz-Olivier Gisbert (y'a pas de quoi se pendre, déja, à la base ??) vous avez eu l'occasion de parler à Elie Wiesel au sujet des conflits entre Arabes et Juifs (ou plutôt entre certains et certains). Vous avez dit, votre air niais-mais-c'est-voulu : "la solution c'est qu'ils fassent tous l'amour ensemble" ; les juives avec les arabes, les arabEs avec les juifs (vous n'avez pas osé les rapports homosexuels mais par gentillesse on va dire que vous y avez pensé).

Bref, c'est pas qu'en regardant cette émission on s'attende à grand chose, mais quand vous avez Elie Wiesel en face de vous, ça ne vous dérange pas de faire le bouffon ?

Un air niais-mais-c'est-voulu ça fait toujours niais, petit monsieur Rey.

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> Nicolas Rey : un début d'auteur prometteur et surtout bien commode

28 octobre 2003, par marie [retour au début des forums]

pourrais-je avoir une adresse pour vous écrire Nicolas, e-mail ou autre peu importe ?

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· > Nicolas Rey : un début d'auteur prometteur et surtout bien commode
13 novembre 2003 [retour au début des forums]


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Ecrire au Figaro Etudiant qui transmettra

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Victoires de la musique 2003 : Pas de chance pour les chansons !
牋牋牋牋牋 POURQUOI B蒒ABAR 茿 NE RIME PAS AVEC "VICTOIRE" ?

牋牋牋牋牋 vendredi 14 f関rier 2003, par Fr閐閞ic Vignale









C'est vrai que je ne suis pas un m閘omane averti. J'閏oute tout et n'importe qui. Mais j'ai aussi un oil pour la musique ?d閒aut d'une oreille attentive et professionnelle et surtout un avis sur ?peu pr鑣 tout sauf Claude Fran鏾is que je trouve dangereux pour la jeunesse. (heureusement il n'閠ait pas dans la salle, ni son fils, ni m阭e Yann Moix ou son clone plein de caca)

Alors pour 阾re ?la page musicale, je regarde tous les ans Les Victoires de la musique pr閟ent閑s par les Dupont et Dupond de l'animation et du service public : Les deux ?D ?de la d閙agogie : Delarue et Drucker. Deux pour le prix d'un. Eux au moins passent une bonne soir閑, se racontent des blagues, parlent de football et l鑓hent les post閞ieurs qui dansent ou s'ex閏utent sur la piste avec leur bel organe vocal. En plus on les paye pour cela !

Ca dure plus de deux heures et demi, et il se passe une foultitude de choses pleines d'enseignements people. D'abord on prend des nouvelles des nouveaux duos, des amours qui se font et se d閒ont dans les backstages. Ainsi cette ann閑, on sait que Laurent Boyer et Jack Lang sont ensembles, ils formaient le plus beau couple glamour de la soir閑 de gala bient魌 dans Gala. C'est moche pour leurs femmes pr阾e-noms y'a plus de doute, c'est de l'amour et ils sont heureux ces deux-l?

Pour la bonne conscience on avait invit? sans qu'il fasse irruption m閏hamment avec un bonnet, un intermittent du spectacle chauve et revendicateur, pas trop bien habill?pour faire rebelle et tache dans une soir閑 tr鑣 prout prout. Tout le monde a fait semblant d'閏outer et pendant ce temps-l?Drucker se gratait le nez. M阭e mon ami Bruno Beausir dit Doc Gyn閏o avait mis un beau costard pour recevoir son prix et faire son frotti frotta avec des danseuses ? rendre h閠閞osexuel Dave.

Ce qui 閠ait sympa c'閠ait d'essayer de comprendre le principe de r閍lisation de l'閙ission imagin?par J閞鬽e R関on. Alors que les stars chantaient en direct, le metteur en sc鑞e des images avait choisi de faire des clips compl鑤ement fantasmagoriques qui juraient avec la volont?d'authenticit?des voix. Un filmage plus soft aurait eu un effet bien plus heureux, mais bon c'est pas tellement le but de la manoeuvre de rendre hommage aux artisans, faut bien en convenir.

A ce jeu-l?c'est Carla Bruni qui s'est prise une sacr閑 baffle dans la s閞閚ade. Pour son premier direct face ?une aussi grande salle et devant un peu justifier une vente record de son premier album, elle a 閠?閙ouvante, touchante dans sa volont?de sauver les meubles, de ne pas trop montrer qu'elle n'閠ait pas ?sa place. La vedette a fait naufrage sans bande play back, elle en 閠ait rouge de honte ?la fin, ce qui prouve que son intelligence et sa lucidit?ne sont pas une l間ende.

Pour para顃re moins belle Carla s'閠ait laiss閑 pousser une frange de 40 centim鑤res et s'閠ait habill閑 comme ma coiffeuse. Dommage bella, les gens t'ont reconnu, princesse italienne, c'est le mannequin qu'ils 閏outent, pas la voix poussive d'une fille qu'ils ne connaissent pas. ?Carla rime avec Barbara mais elle n'a ni son style ni sa voix ? me dis-je tout bas.

Vincent Delerm a eu un prix bien 関idemment et Drucker lui a parl? de son papa et de Fanny Ardant. Vincent 閠ait bien ennuy? Je regrette de l'avoir un peu malmen?dans un autre article, il est sympa ce type, dommage que toutes ses chansons se ressemblent un peu et qu'il s'oblige ?"surjouer" les notes.

Je suis mauvaise oreille, pardon langue, car il y a avait de sacr閟 bons moments ?part les pr閟entateurs, les chanteuses qu閎閏oises et christophe qui passe plus tr鑣 bien ?l'image. La fille de Renaud, Lola, dite Lolita est charmante par exemple. Il y avait le plus grand chanteur de tous les temps Arno qui a recommenc?sa chanson et qui 閠ait bourr?mais qui comme d'habitude transpirait le g閚ie et puis il y a avait Serge Reggiani ?qui on a fait un hommage ?Post Mortem ?de son vivant. C'閠ait tr鑣 閙ouvant sauf les deux ?D ?qui ont un peu g鈉h?le truc avec leurs commentaires mielleux.

Axelle Red avait une bien belle robe raccord avec ses cheveux, elle a eu bien du m閞ite ?passer la soir閑 en compagnie d'un Renaud qui a pris vingt ans, dix kilos, bouffi et tremblant comme les anciens alcoolo. Et puis le succ鑣 de son duo avec le chanteur 閚erv?a compl鑤ement 閏lips?son album perso, c'est moche d鑣 fois les mauvais calendriers.

Je voulais faire court, une petite pause musicale en quelque sorte et voil?que je m'間are dans des consid閞ations vestimentaires ou m閐icales.

En tant que spectateur j'ai perdu de toutes mani鑢es. Le seul qui m閞itait vraiment une Victoire c'閠ait B閚abar. Tiens, 鏰 rime aussi.... la v閞it?et la sinc閞it? le respect du public, du texte, un v閞itable univers ! Je suis con, 鏰 ne pouvait pas gagner !




Fr閐閞ic Vignale sous le pseudo d'Olivier Chapuis d'Orgeval

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http://www.lemague.net/dyn/breve.php3?id_breve=741












牋牋 Alexandre Moix sur LCI

牋牋 mercredi 23 mars 2005



牋牋 Alexandre Moix sera demain 24 mars 2005 l'invit?de St閜hane Blakowski dans son 閙ission sur LCI "Blako and Co". Il pr閟entera bien 関idemment son premier roman "Second r鬺e" (Editions carnot) qui conna顃 un joli succ鑣 public et critique.

牋牋 Philippe Geluck : "Si vous n'aimez pas le livre d'Alexandre Moix, Yann Moix vous le remboursera"
























牋牋牋牋牋 Podium rate le Podium

牋牋牋牋牋 dimanche 27 f関rier 2005


牋牋牋牋牋 Les C閟ar aiment le Cin閙a

牋牋牋牋牋 "Podium" de Yann Moix repart bredouille de la 30 鑝e nuit des C閟ar.







牋牋牋牋牋 Alexandre Moix ce soir chez Ruquier dans "On a tout essay?

牋牋牋牋牋 jeudi 17 mars 2005

牋牋牋牋牋 L'閏rivain Alexandre Moix participera demain Jeudi 17 Mars 2005 ?L'閙ission de Laurent Ruquier sur France 2 "On a tout essay? ?l'occasion de la sortie de son premier roman "second r鬺e" aux 閐itions Carnot.

牋牋牋牋牋 Alexandre Moix sera 間alement l'invit?de la nouvelle 閙ission de St閜hane Blakowski (ex Fogiel) sur LCI, le 24 Mars 2005.


牋牋 Rentr閑 Litt閞aire 2005 : Le roman dont tout le monde va parler

牋牋 lundi 27 d閏embre 2004







lundi 27 d閏embre 2004

Alexandre Moix propose un premier roman ?la fois dr鬺e et 閙ouvant sur la vie d'un homme dont le fr鑢e a頽? cin閍ste et romancier, conna顃 toutes les gloires. Dans son ombre, il collectionne les 閏hecs et prom鑞e un regard d閟abus?sur le monde, sur lui-m阭e et sur ce fr鑢e qu'il aime et qui le rejette.

Alexandre Moix est journaliste pigiste au Nouvel Observateur. Sp閏ialis?dans le cin閙a d'auteur, il r閍lise 間alement des documentaires. Il est l'auteur du film "Patrick Dewaere, un enfant du si鑓le", diffus?en 2003.

Second r鬺e, Alexandre Moix, Carnot (sortie 5 janvier 2005)
Achetez d'ores et d閖?le roman d'Alexandre Moix.

Photographie et article : Fr閐閞ic Viniale
LIRE l'E-terview exclusive d'Alexandre Moix


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http://www.lemague.net/dyn/breve.php3?id_breve=334



De cette litt閞ature jetable qui n'amuse plus personne !

vendredi 17 septembre 2004

Premiers bilans de la rentr閑 litt閞aire 2004 et premiers signes d'ennui mortel. Fausses pol閙iques sur fond de racisme latent anti-arabes, les 閏rivains privil間i閟 des petits c閚acles bourgeois parisiens jouent les mauvais gar鏾ns pamphl閠aires en parlant de ce qu'ils ne connaissent pas, en 関oquant une langue dont ils ignorent tout. Ils jouent ?se faire peur.

Les petits 閏rivaillons ?la mode qui ont des amis dans les journaux pour faire leur publicit?tentent de refaire les ventes de Beigbeder avec des th鑝es houellebecquiens d閖?閜uis閟, 閏ul閟 depuis trois, quatre ans. Moix et Zeller se ridiculisent.

On prend les m阭es et on recommence, Nothomb et Angot viennent vendre leur bouquin oblig?de la rentr閑. Tout cela est sans surprise. L'ennui gagne tout un milieu et surtout les lecteurs 関entuels.

Alors si vous voulez d関orer de bons livres en fin 2004, rabattez-vous sur les grands classiques ou sur les 閠rangers. Parce qu'?Paris Copinages y'a rien de nouveau, ni de captivant. A l'ann閑 prochaine ....

OCD (Vignale)

牋牋 Amusez vous avec des BD !

牋牋 17 septembre 2004, par Julien牋 [retour au d閎ut des forums]

牋牋 Rien que bon depuis ao鹴 ... avec Rock Mastard Nini Patalo Les Innomables etc etc et l?en septembre un bel objet : Art Spielgeman : "?l'ombre des deux tours" , formidable bilan d'un an apr鑣 l'attentat sur le WTC ... Bravo ?Casterman qui a 閐it?鏰 de belle mani鑢e !

牋牋 [R閜ondre ?ce message]




牋牋 la BD n'est pas jetable

牋牋 17 septembre 2004, par Julien牋 [retour au d閎ut des forums]

牋牋 Beaucoup de bon titre depuis l'閠?.. Entre la reprise retour de Rock Mastard de Fran鏾is Boucq (Le Lombard), un d閘ire semi-color? de Edika dans "Mission Tango" (audie/fluide glacial), incontournable Titeuf (Nadia se Marie-Zep-Gl閚at) ?2 millions d'exemplaires d'entr閑 (de quoi faire baver n'importe quel 閏rivain et l'encourage ? sc閚ariser des BD..comme Beigbeder mais lui 鏰 ne r閡ssis pas, m阭e avec de la promo). Le grand coup de la rentr閑, "?l'ombre des deux tours" de Art Spielgeman : superbe bilan un an apr鑣 l'attentat du WTC. un bel objet cartonn?(Casterman). La BD rattrape la litt閞ature avec tout autant de titres sortis ... et angoul阭e est toujours autant plein ?craquer, que le sera prochainement le village Delcourt (?Bercy), que le sera Salon Paris-BD... Haaaaaaa R閖ouissons nous pour la BD ! Olivier, lis des BD 鏰 changera ta monotonie litteraire ...

牋牋 [R閜ondre ?ce message]


?/td ?/td la BD n'est pas jetable


18 septembre 2004, par Bertrand K.牋 [retour au d閎ut des forums]


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A priori, Julien Alles (voir message pr閏閐ent) n'a toujours pas compris que la litt閞ature et la bande-dessin閑 n'閠ait pas un seul et m阭e support. A chaque fois qu'on lui parle de romans, il r閜ond par BD ! C'est tout de m阭e 閠onnant !

Je ne vois pas ce qu'il y a de glorieux ?ce que "la BD rattrape la litt閞ature avec tout autant de titres sortis...". Que cela prouve t'il ? Que la BD est un march?juteux ? Qu'il y a du pognon ?se faire dans la BD ? Que les 閐iteurs ne sont pas tr鑣 regardants, et qu'ils privil間ient la quantit??la qualit??

Julien 閏rit : Le grand coup de la rentr閑 : "A l'ombre des deux tours" de Art Spielgeman : superbe bilan un an apr鑣 l'attentat du WTC...

Un bilan apr鑣 un an, ou apr鑣 trois an ? La BD rend-elle amn閟ique ?

Quant ?la monotonie litt閞aire, je conseille ?OCD de ne pas attendre de recevoir les livres que les 閐iteurs lui envoient (qui ne sont pas tous 閏rits par des 閏rivains parisiens il me semble) mais de les acheter par lui-m阭e : 鏰 le rendra moins aigri.

[R閜ondre ?ce message]

?/td ?/td la BD n'est pas jetable


19 septembre 2004, par Julien牋 [retour au d閎ut des forums]


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?/td ?/td Un bilan apr鑣 un an, ou apr鑣 >trois an ? La BD rend-elle >amn閟ique ?



Si tu avais lu Courier International, tu as pu en voir une partie ... Ensuite le temps de traduction et des droits, 鏰 n'a pas du 阾re 関ident pour mettre en place cet objet. Faut savoir qu'un comics us l? bas est publi?comme un mangua, papier jettable, froissable tres vite ...En France, les comics US sont publi閟 sur beaux papier, on fait un effort pour montrer un objet. Et l?鏰 en vaut le d閠our ! Autant que MAUS (publi?depuis en int間rale - par Spielgeman encore)

?/td ?/td Que cela prouve t'il ? Que la BD >est un march?juteux ? Quand tu vois le tome 10 de Titeuf publi??2 millions d'exemplaires...



?/td ?/td Qu'il y a du pognon ?se faire dans la BD ? Merchanda飐ing Titeuf (et encore Zep contr鬺e tr鑣 bien la chose, et l'utilise ?bon escient ce qui a fait de lui le Grand Prix 2003-2004 d'Angoul阭e)



?/td ?/td Que les 閐iteurs ne sont pas tr鑣 >regardants, et qu'ils privil間ient >la quantit??la qualit?? Peut 阾re un peu le cas chez M閐ia-Presse, mais 鏰 va, il y a la formidable collection Poisson Pilote avec des auteurs comme Larcenet, Blain, Sfar, Trondheim ... Bon il y a l'erreur Gerra... et h閘as 鏰 va durer encore un album de plus :( Mais j'en pense tout le contraire pour les 閐iteurs ind閜endants comme Requins Marteaux (Ferraille, Supermarch?Ferraille), 6 pieds sous terre, Ego comme X , Associaiton... etc ...



?/td ?/td la litt閞ature et la bande-dessin閑 >n'閠ait pas un seul et m阭e support. Lis donc "le journal" de Fabrice Neaud (Ego comme X) 3 ou 4 bons tomes de 250 pages chacuns casi .. Tr鑣 surprenant ! Persiepolis de Marjanne Sartrapi(Association) Jimmy Corrigan - Chris Ware ! wow quel brique pav?:D L'assencion du Haut bien et du mal de David B. C'est tout aussi poignant que de la litt閞ature ! 鏰 s'y rejoint



Et le Petit Nicolas a 閠?dessin?par Semp?- Merci Goscinny ! (a qui ont doit Ast閞ix, Iznogood ... etc etc .. )

Tu vois Bertrand, 鏰 se rejoint ! Je n'y connais peut-阾re pas grande chose ?la litterature, mais en BD et Litt閞ature, ou BD tout court, tu seras loin de me coller ...

allez hop ! lisons un bon Ralf Koenig " Comme des lapins" (Gl閚at)

http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=458






















牋牋牋牋牋 ?Patrick Dewaere sans mensonge ?vu par Alexandre Moix

牋牋牋牋牋 mardi 14 octobre 2003, par Fr閐閞ic Vignale








Je l'avoue humblement, je ne suis pas un grand fan de Dewaere (ou Devaere) aka Maurin, Bourdaux ou T閠ard. J'ai bien vu quelques films de lui, comme tout le monde, mais rien qui n'ait v閞itablement touch?ma corde sensible. Pas d'admiration particuli鑢e donc, tout juste du respect pour une v閞itable nature et une 閚ergie de com閐ien incroyables, un acteur hors norme.

Je suis bien le seul ?阾re pass??c魌?de P.D. comme 閏rivaient les journalistes en guise de boycotte apr鑣 qu'il e鹴 agress?l'un des leurs, suite ?une trahison. Apparemment tout le monde l'aimait et l'aime encore et surtout Moix.

C'est donc avec ces r閠icences et ces ?priori que j'ai visionn?en avant premi鑢e le documentaire de mon ami qui sera diffus?en novembre 2003 sur la cha頽e Plan鑤e et que ce fou de cin閙a a r閍lis?sur cet acteur disparu physiquement, mais tellement pr閟ent dans les m閙oires des spectateurs et des cin閜hiles.

Hyper complet, fouill? ce document qui m阬e images d'archives et t閙oignages originaux du pr閟ent est une vraie r閡ssite. Une bible m阭e pour un ignare comme moi. On survole 35 ans d'une vie en forme de m閠閛re, on comprend mieux les failles, les doutes et les douleurs d'un hypersensible g閚ial pour qui l'existence 閠ait devenue trop lourde. Invivable au sens le plus strict de la desesp閞ance.

On regrette simplement l'absence de Claude Lelouch qui a failli 阾re son dernier directeur d'acteur puisqu'il pr閜arait avec Dewaere un film sur l'idylle tragique entre Edith Piaf et Marcel Cerdan. Le silence d'une miou miou aussi, bien 関idemment.

Itin閞aire court, destin brutal d'un homme au visage 閙aci?et au cheveux rare qui restera sans nulle doute l'arch閠ype de toute une g閚閞ation, un G閞ard Philippe sans concession. A la fois tr鑣 professionnel, classique et autodidacte, instinctif, animal, lumineux et m閘ancolique. Des mots forts, c'est sans nul doute Yves Boisset qui parle le mieux de son ami et com閐ien. Jean-Paul Rouve des "Robins des bois" qui avait d閐icac?son C閟ar ?Dewaere raconte combien ce dernier a marqu?son travail au cin閙a. Des dizaines de paroles sinc鑢es envers celui qui manque tant au cin閙a fran鏰is et ?son public. Une note particuli鑢e ?la joliesse et ?la pr閟ence de sa fille Lola qui a accept?de dire quelques mots au jeune r閍lisateur de cette belle hagiographie.

Voil?un documentaire qui redonne envie de red閏ouvrir Dewaere. Une pi鑓e de choix dans sa m閙oire collective. Beau travail d'archiviste, de metteur en sc鑞e, bien mont?et n間oci? Allumez votre poste sur Plan鑤e et laissez tourner vos magn閠oscopes.

Un trentenaire regarde un trentenaire de mani鑢e asynchone et digne, et cela vaut le coup d'oeil !!




Fr閐閞ic Vignale



牋牋 ?Patrick Dewaere sans mensonge ?vu par Alexandre Moix

牋牋 16 octobre 2003, par pat牋 [retour au d閎ut des forums]

牋牋 Dans la famille Moix cherchez l'erreur , un yann piteux, nul et scato qu'on voit partout et un Alex g閚ial qu'on ne voit pas assez !!

牋牋 Cruelle ironie des m閐ias fran鏰is !!

牋牋 R閜ondre ?ce message




牋牋 > ?Patrick Dewaere sans mensonge ?vu par Alexandre Moix

牋牋 14 octobre 2003牋 [retour au d閎ut des forums]

牋牋 Il semble que cette photo soit tir閑 du film (et du roman du m阭e nom et m阭e titre) de Blier, "Beau-P鑢e", l'un de ces bijoux du cin閙a qui n'a pas connu les honneurs lors de sa sortie car traitant d'un sujet tabou et avec une sensibilit?trop subtile pour parler au grand public. Dewaere y est tout simplement 閎louissant.

牋牋 A y noter, entre autres, cette sc鑞e fabuleuse ou il s'est habill?en costard pour une soir閑 mondaine et o?il se croise lui-m阭e dans une grande glace de salon : "Si j'avais 閠?une femme, se dit-il tout haut en redressant son noeud-pap, je serai imm閐iatement tomb? amoureux de moi." Le ton de sa voix, ce regard d閟esp閞? d閟abus? plut魌 et taquin ?la fois, dans cette seule r閜lique d閖? est tout Dewaere. Pas un com閐ien exactement, plus que cela, un trag閐ien, avec tout le sens de la com閐ie et de la d閞ision autoproclam閑 que ce terme contient.




牋牋牋牋牋?le 18 juin 2005 -





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牋牋牋牋牋牋牋?" Podium " rate la marche

牋牋牋牋牋牋牋牋 Yann Moix, sosie d'閏rivain


牋牋牋牋牋牋牋牋 Yann Moix, n??Nevers, sort un livre qu'il a voulu tube, tr鑣 fort, et qu'il aimerait qu'on consomme, qu'on aime comme il l'a aim?lui, car vraiment c'est une bonne id閑 que de raconter la vie d'un sosie de Cloclo. Le probl鑝e c'est que l'auteur a sur-閏rit d'un bout ?l'autre son dernier roman, se noyant dans son intrigue-fleuve comme les lecteurs s'y embourberont. L'Ecole des
牋牋牋牋牋牋牋牋 fans avait son 閙ission t閘関isuelle ringarde et path閠ique, le roman poss鑔e aujourd'hui son ic鬾e naze et m間alo de litt閞ateur autarcique. Yann Moix par ses syntagmes et son style lourdingue a le don rare de rendre la litt閞ature indigeste. Sur deux cents pages, on avait d閖?du mal ?le suivre dans ces histoires d'amour rat閑s ?mi-chemin de la folie. A plus de quatre cent on
牋牋牋牋牋牋牋牋 d閜asse des sommets. Et on en redescend mal.
牋牋牋牋牋牋牋牋 L'impatience 閠ait sinc鑢e pourtant. Un 閏rivain sp閏ialiste des psychoses de l'enfance, du culte du " moix " et des " private joke " personnels s'attaquant ?la kitscherie chansonni鑢e , 鏰 pouvait sembler prometteur. On se prenait ?r陃er de paillettes, talonnettes et Claudettes, mais las : Moix nous offre un ovni litt閞aire sans consistance, un vague roman qui ?vouloir trop d閙ontrer, en a oubli?qu'il ne racontait plus rien

牋牋牋牋牋牋牋牋 La pr閒ace lisible sur grasset.fr donne imm閐iatement le ton, et c'est malheureusement l?son r鬺e. Entre la l間endaire l間鑢et?de ses chroniques sur Europe1 et la gr鈉e de ses courbettes de fin de semaine sur VSD, l'閏rivain sourcilleux 閏rit ? Claude Fran鏾is. Il lui parle d'Evelyne Thomas et de Star Academy pour d閙ontrer ce qui n'int閞esse d閖?plus aucun commentateur depuis Loft Story 1. Histoire de montrer qu'?d閒aut d'阾re dans son temps, il n'en est pas tr鑣 loin. On a l'impression m阭e de se voir commenter dans le d閟ordre un v閞itable tierc?du just has-been. Moix soudain, c'est de la nostalgie imm閐iate, une r閒lexion rapidement r閏hauff閑 comme un caf?de la veille, et l'on se demande bien ce que l'auteur a voulu solder ici, tant on peine ?croire qu'il se soit imagin?cr閑r la mode d'un pas en arri鑢e.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Analyser le ph閚om鑞e des fans 閠ait pourtant une bonne id閑 en th閛rie mais Moix n'a pas su y installer une distance n閏essaire. On sent tr鑣 nettement ?la lecture que monsieur Anissa Corto a jubil?vers le ciel en jetant ses blagues sur le manuscrit. Mais ce plaisir narcissique qui flatte certainement le pass?de l'auteur et amuse ses proches oublie de se tourner vers les
牋牋牋牋牋牋牋牋 autres. Le lecteur se sent exclu du show en patte d'閘閜hants.

牋牋牋牋牋牋牋牋 N'est pas Audiard qui veut. Cette d閙onstration, l'apprenti dialoguiste qui esp鑢e voir son beau roman, sa belle histoire adapt閑 au cin閙a l'apprend ?nos d閜ends. Yayann et Cloclo sont sur un bateau. L'un y restera. L'autre sans doute pas.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Fr閐閞ic Vignale

牋牋牋牋牋牋牋牋 PS : Il para顃 qu'Antoine Decaunes veut lui aussi faire un film sur Cloclo et on se dit que lui ou Jos?Garcia ont peut-阾re plus d'atouts, d'insolence, d'impertinence et de l間鑢et? pour tailler un costard ?Monsieur Fran鏾is. Voil?


牋牋牋牋牋牋牋牋 Yann Moix, Podium, Grasset, 2002, 496 p.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Tous droits r閟erv閟 Fr閐閞ic Grolleau/L'Humeur du Marcassin


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PODIUM RATE LA MARCHE !





Yann Moix, n??Nevers, sort un livre qu'il a voulu tube, tr鑣 fort, et qu'il aimerait qu'on consomme, qu'on aime comme il l'a aim? lui, car vraiment c'est une bonne id閑 que de raconter la vie d'un sosie de Cloclo.



Le probl鑝e c'est que l'auteur a sur-閏rit d'un bout ?l'autre son dernier roman, se noyant dans son intrigue-fleuve comme les lecteurs s'y embourberont. L'Ecole des fans avait son 閙ission t閘関isuelle ringarde et path閠ique, le roman poss鑔e aujourd'hui son ic鬾e naze et m間alo de litt閞ateur autarcique. Yann Moix par ses syntagmes et son style lourdingue a le don rare de rendre la litt閞ature indigeste. Sur deux cents pages, on avait d閖?du mal ?le suivre dans ces histoires d'amour rat閑s ?mi-chemin de la folie. A plus de quatre cent on d閜asse des sommets. Et on en redescend mal.



L'impatience 閠ait sinc鑢e pourtant. Un 閏rivain sp閏ialiste des psychoses de l'enfance, du culte du " moix " et des " private joke " personnels s'attaquant ?la kitscherie chansonni鑢e, 鏰 pouvait sembler prometteur. On se prenait ?r陃er de paillettes, talonnettes et Claudettes, mais las : Moix nous offre un ovni litt閞aire sans consistance, un vague roman qui ?vouloir trop d閙ontrer, en a oubli? qu'il ne racontait plus rien.



La pr閒ace lisible sur grasset.fr donne imm閐iatement le ton, et c'est malheureusement l?son r鬺e. Entre la l間endaire l間鑢et?de ses chroniques sur Europe1 et la gr鈉e de ses courbettes de fin de semaine sur VSD, l'閏rivain sourcilleux 閏rit ?Claude Fran鏾is. Il lui parle d'Evelyne Thomas et de Star Academy pour d閙ontrer ce qui n'int閞esse d閖?plus aucun commentateur depuis Loft Story 1. Histoire de montrer qu'?d閒aut d'阾re dans son temps, il n'en est pas tr鑣 loin. On a l'impression m阭e de se voir commenter dans le d閟ordre un v閞itable tierc?du just has-been. Moix soudain, c'est de la nostalgie imm閐iate, une r閒lexion rapidement r閏hauff閑 comme un caf?de la veille, et l'on se demande bien ce que l'auteur a voulu solder ici, tant on peine ? croire qu'il se soit imagin?cr閑r la mode d'un pas en arri鑢e.



Analyser le ph閚om鑞e des fans 閠ait pourtant une bonne id閑 en th閛rie mais Moix n'a pas su y installer une distance n閏essaire. On sent tr鑣 nettement ?la lecture que monsieur Anissa Corto a jubil? vers le ciel en jetant ses blagues sur le manuscrit. Mais ce plaisir narcissique qui flatte certainement le pass?de l'auteur et amuse ses proches oublie de se tourner vers les autres. Le lecteur se sent exclu du show en patte d'閘閜hants.



N'est pas Audiard qui veut. Cette d閙onstration, l'apprenti dialoguiste qui esp鑢e voir son beau roman, sa belle histoire adapt閑 au cin閙a l'apprend ?nos d閜ends. Yayann et Cloclo sont sur un bateau. L'un y restera. L'autre sans doute pas.



PS : Il para顃 qu'Antoine Decaunes veut lui aussi faire un film sur Cloclo et on se dit que lui ou Jos?Garcia ont peut-阾re plus d'atouts, d'insolence, d'impertinence et de l間鑢et?pour tailler un costard ? Monsieur Fran鏾is. Voil?




Fr閐閞ic Vignale

Podium, Yann Moix, (2002) Grasset, 496 pages, 20 euros

http://mapage.noos.fr/mylenekoziel/podium.html



牋牋牋牋牋?le 18 juin 2005 -





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牋牋牋牋牋牋牋牋牋?M閏hante





牋牋牋牋牋牋牋?Laurence Boccolini, prisonni鑢e de sa " chaire " m閐iatique ou la bonne grosse c閘閎rit?lourde ?porter de la vedette du " Maillon faible "

牋牋牋牋牋牋牋牋 Le " Maillon faible " est incontestablement un succ鑣 populaire. Tout le monde en a parl?au moins une fois dans sa vie m阭e si cela n'a pas plu ?tout le monde. C'est l?que le b鈚 - de Laurence Boccolini - blesse. Qui est v閞itablement en d閒initive la grande perdante de ce show parfois affligeant, sinon bien s鹯 sa si " m閏hante " tenanci鑢e autoritaire enrob閑 pourtant de tant de gentillesse ?l'int閞ieur - m阭e si le bon peuple ne le voit pas ?
牋牋牋牋牋牋牋牋 A la t閘? dans ce monde de l'apparence, minimaliste et marketing, on se moque de ce qui peut bien arriver ?ses vedettes sit魌 la lumi鑢e du studio d'enregistrement 閠einte. Le retour ?la vraie vie est pourtant souvent douloureux, la confrontation avec le " consommateur " peut m阭e 阾re cocasse, farfelue ou carr閙ent r関oltante. Avec beaucoup de recul et d'intelligence de la situation, la pionni鑢e de la bande FM fait le point dans son livre " M閏hante " sur le champ lexical plus g閚閞al du maillon faible dans un style mordant, avec beaucoup d'autod閞ision et infiniment d'humour. Cet ouvrage est une vraie surprise 閐itoriale savamment orchestr閑, ce n'est pas un livre anodin ou facile, contrairement ?ce que l'on pourrait penser de prime abord.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Il est vrai, le grand drame du Paf c'est qu'il a tendance ?enfermer certaines de ses grandes figures dans des st閞閛types caricaturaux. Ainsi on peut penser Thierry Ardisson obs閐? sexuel, Laurent Ruquier myope, Marc-Olivier Fogiel fourbe, Pascal Sevran homosexuel, Michel Drucker consensuel amateur de chiens et Benjamin Castaldi d閎ile profond. Bon d'accord, ce sont de mauvais exemples, mais toujours est-il que " La Boccoloni ", elle, dans le principe conceptuel surr閍liste de sa c閘鑒re 閙ission est com閐ienne, elle joue un r鬺e. Tout cela n'est qu'une vaste mise en sc鑞e pour que ce jeu " made in Real Tv " g閚鑢e le maximum de b閚閒ices. Les candidats eux-m阭es sont pris au pi鑗e, tout cela est un business mont? et remont?qui ne donne qu'une id閑 extr阭ement partielle d'une certaine r閍lit?

牋牋牋牋牋牋牋牋 Or d'une mani鑢e plus intime, pernicieuse et personnelle, Laurence Boccolini subit au quotidien les cons閝uences de son image m閐iatique, elle souffre dans sa chair g閚閞euse de l'image tronqu閑 d'elle que projette la lucarne pas tr鑣 cathodique. Et c'est l?que l'on touche le v閞itable enjeu de ce livre tr鑣 閠onnant, qui bien plus qu' " un coup " fait diablement r閒l閏hir sur bon nombre de ph閚om鑞es inattendus de la c閘閎rit?de mani鑢e bien plus pertinente qu'un livre de Yann Moix. Envelopp閑 et c閘鑒re donc plus fragilis閑, voil?le drame de la belle Laurence.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Car en plus d'阾re si m閏hante et vindicative, Lolo a de gros lolos et un physique hors norme par rapport aux canons classiques des h魌esse du juste prix ou " des gafettes " (comprenez assistantes vulgaires et limit閑s de Vincent Lagaf) et on lui fait payer. Juste parce qu'elle est diff閞ente, ni pire ni meilleure que ses cong閚鑢es du poste on le lui fait payer. C'est dr鬺e ?lire, c'est inventif mais on imagine bien que cette sanction populaire en forme d'agressions verbales constantes doit finir par agacer la fausse matrone de TF1. La vraie m閏hancet? elle est dans cette b阾ise ordinaire, ces blagues bien plus lourdes que leur destinatrice, dans des petites mesquineries ?deux euros ou ces jalousies lanc閑s sans honte aux caisses de supermarch?

牋牋牋牋牋牋牋牋 On a envie de devenir l'ami de Laurence en lisant son livre vraiment bien construit qui m阬e des anecdotes croustillantes ?mourir de rire, ?des d閘ires autour de l'id閑 m阭e du " maillon faible " , ainsi que des perles des plus croustillantes de l'閙ission phare de la premi鑢e cha頽e priv閑. Une Boccolini " corrrrrrrrecte ", touchante, sinc鑢e et digne que l'on regardera diff閞emment apr鑣 la lecture de ce livre, c'est certain - et c'est tant mieux, au royaume de la Tol閞ance, vous savez cette terre tr鑣 閘oign閑 de celle des a priori.

牋牋牋牋牋牋牋牋 Fr閐閞ic Vignale






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